14/09/2009
Gaufres party
Quand on m'envoie des invitations pour des réunions, ma première réaction c'est de vérifier les horaires car il y en a qui sont sans complexes pour les programmer en fin de journée « comme cela nous aurons tout notre temps ». Crétins ! C'est justement à ce moment là que je n'ai pas le temps de discuter et que je ne pense qu'à me tirer et rentrer chez moi. Ca c'est le scénario classique.
Mais heureusement, bien que je rouscaille souvent à propos de cette boîte, il y a parfois des invitations à des réunions que j'accueille avec plaisir, le plus souvent ce sont celles de mon chef, car elles sont presque toujours non professionnelles et gourmandes. Celle programmée cet après-midi à 15h était réellement parfaite puisque l'ordre du jour, court mais explicite, ne pouvait pas être refusé « Gaufres party ».
Gaufres party veut bien dire ce que vous avez compris, il ne s'agit pas d'un terme technique lié à notre métier, non non, il s'agit bien des gaufres que vous connaissez et pour la party comme vous n'êtes pas sans le savoir, il s'agit d'une « réunion occasionnelle de personnes dans un but immédiat déterminé » nous dit le Grand Robert jamais avare de précisions. Mais « party » n'est pas partouze, encore que, étant parti avant la fin je ne puis préjuger de rien. Le chef avait donc apporté son matériel, le gaufrier électrique, les récipients pour préparer la pâte sur place, la louche, le sucre et le Nutella, le tout bien rangé dans son sac de sport qu'il s'était trimballé toute la matinée car il était en rendez-vous à l'extérieur ! Tout comme les terroristes vous côtoient dans le métro, leurs explosifs anonymement planqués dans une mallette de VRP, parfois sans le savoir vous pouvez être assis près d'un maniaque de la pâte à crêpes prêt à dégainer son fourbi pour vous confectionner une Suzette sur place ; quand on y pense ça fiche les chocottes.
J'abrège un peu, le chef a donc fait sa tambouille sur place, remplit nos verres de cidre pendant que les premières gaufres cuisaient et servit les convives. Moi, j'avais apporté ma chaise et ma grande gueule, quand on est invité il faut savoir faire un geste.
Pendant que nous nous empiffrions, la réunion de travail (hin ! hin !) a abordé quelques sujets qui nous tenaient à cœur comme le séjour à Venise de Maryse, ou le voyage professionnel à Lyon du chef avec Zina qui mériterait certainement un développement mais la place me manque et la discrétion me dicte de me taire. C'est sur cette fin abrupte autant qu'alléchante que se clôt ce billet.
19:16 Publié dans Echos de ma boîte | Tags : gaufres | Lien permanent | Commentaires (2) | Facebook | | |