La cloche sonne

Le ballet sous mes fenêtres a repris, les gamins retournent à l’école. Les petiots, fiers comme Artaban avec leur sac à dos neuf, certains le doudou dans une main, défilent par deux ou par trois, escortés de leurs parents qui ont dû remettre au programme cette obligation avant de partir travailler. Dans la bande, il y en a qui traînent les pieds évidemment, vaguement inquiets devant cette agitation matinale, entourés d’autres victimes de leur âge guère enclins à leur remonter le moral.

Le matin ils partent dans un sens, le midi ils font un aller-retour rapide le temps du repas et le soir ils repassent dans l’autre sens, tous le sourire aux lèvres : la journée est finie, ce n’était pas si dramatique que cela, ils se sont fait des copains et des copines et maintenant ils ont quartier libre jusqu’au coucher. Demain ? Demain est un autre jour, ils sont trop jeunes pour y songer…