25/02/2007
Phantom of the Paradise : film de Brian de Palma
Un musicien timide se fait voler sa musique par Swann, un célèbre producteur de disques sur le déclin. Mais le timide ne se laisse pas faire, poussé par la foi en son œuvre et son amour pour une jeune chanteuse. Gravement mutilé, perte de sa voix, de ses dents et de son visage, c’est sous le masque d’un oiseau qu’il revient hanter le cabaret de Swann pour le détruire. Le rusé producteur lui propose alors un marché de dupes et lui fait signer un contrat discographique, puis le fait emmurer. Rendu fou furieux par cette nouvelle entourloupe il découvre alors quel pacte faustien lie Swann au Diable et dans un finale digne du Grand Guignol il tue tous ceux qui ont tenté de lui voler sa musique, en plein milieu d’un opéra rock et devant des spectateurs hallucinés qui ne réalisent pas que les morts ne font pas partie des effets spéciaux du spectacle.
Au début des années 70 le rock entre dans sa phase adulte, les musiciens étaient encore innocents, ils jouaient pour le plaisir et ignoraient qu’on puisse en faire une carrière. C’était compter sans les lois du marché qui commençaient à dominer toutes les activités humaines et qui nous ont amené à la Star Académie. Brian de Palma, en réadaptant le vieux thème du pacte avec Faust dénonce la cupidité du show-business et l’aveuglement des spectateurs. Le film est truffé de clins d’œil souvent un peu lourds quand on le revoit aujourd’hui. A l’époque il fût couronné du Grand Prix du Festival d’Avoriaz et je le tenais pour un excellent film mais l’ayant revu récemment je dois tempérer mon jugement, ou du moins le replacer dans le contexte de l’époque.
Phantom of the Paradise a été réalisé après Sœurs de Sang (1973) avec Margot Kidder et juste avant le fameux Carrie au bal du diable (1976) avec Sissy Spacek qui fera entrer de Palma dans le cercle des grands réalisateurs de cinéma, même si parfois cette gloire sera un peu surfaite …
Phantom of the Paradise : film de Brian de Palma 1974 avec William Finley - Jessica Harper - George Memmoli
21:27 Publié dans Films | Lien permanent | Commentaires (0) | Facebook | | |