Le dossard 55

Ce matin en me levant j’ai reçu le message cinq sur cinq et d’ici ce soir il sera en version 5.5 DTS la version ultime, le barouf sublimé. Cinq doigts à chaque main, idem à chaque pied. Charlton Heston et Ava Gardner dans les 55 Jours de Pékin. C’est assez joli comme nombre quand on s’y attarde, surtout dans cette police de caractères. Ca à l’air vivant, comme deux bestioles assises sur leur cul, l’une derrière l’autre, la tête bien raide avec un bec tout droit et le bedon tout rond tendu vers l’avant comme gonflé d’orgueil ou de suffisance. Par ailleurs on peut l’annoncer sans ouvrir la bouche, ou à peine, faites l’essai. Les dents peuvent rester serrées, seule la langue travaille. Toutes ses digressions, ces circonvolutions, pour finalement avouer car il faudra bien y arriver, c’est vraiment de la perte de temps, comme si vous n’aviez que cela à faire, déjà que vous êtes bien sympas de venir sur mon blog alors qu’il y a tant d’autres occupations plus urgentes, plaisantes et passionnantes qui vous attendent et moi je suis là à étaler ma diarrhée scripturale, faire durer un suspense qui n’intéresse que moi. Allez j’ai pitié de nous, j’y vais, je me jette, non ne me retenez pas, c’est aujourd’hui, techniquement parlant et pour être vraiment précis vers 17h, que j’ai atteint l’âge de cinquante-cinq ans. Pour résumer, c’est mon anniversaire.