21/08/2012
Sacré géranium !
S’il est bon de s’absenter de chez soi pour changer d’air et prendre des vacances, la période l’est moins pour ce qu’on ne peut emporter avec nous. Les plantations de mon balcon par exemple.
Cette année j’avais anticipé ce moment difficile en optant pour un fleurissement costaud de ma loggia. Au printemps, chez le pépiniériste je n’avais pas finassé, inutile de rechercher des plantes sophistiquées qui périraient dès mon absence courant août, j’avais donc fait simple mais efficace – commun, dirons certains – des géraniums. On peut rire des géraniums, néanmoins on peut leur faire confiance, ça pète pour les couleurs sur la rambarde du balcon et c’est sacrément résistant, l’idéal pour l’amoureux des fleurs qui n’a pas la main verte ou le courage de leur apporter amour et entretien quotidien.
Au moment de faire ma valise je ne les avais pas négligés. Les jardinières avaient été éloignées des zones les plus ensoleillées, arrosage copieux, sorte de tournée générale en guise d’au-revoir en espérant que ce ne soit un adieu. Enfin, j’avais installé un système basique d’arrosage automatique, un truc à deux sous vendu en grande surface, qui s’adapte au goulot des bouteilles d’eau ou soda et qu’on plante en terre dans les pots. Ce n’est pas trop mal pour qui veut faire simple, mais il faut savoir que la bouteille ne se tiendra pas bien droite durant toute votre absence. Un léger coup de vent ou même la baisse du niveau d’eau déséquilibre votre château d’eau et il faut prévoir un étayage avant de l’abandonner à sa mission. J’avais tout bien fait mais quand je suis parti je ne savais pas que la canicule viendrait dire son mot.
Autant vous dire que sur le chemin du retour, j’avais fait le deuil de mes floralies et que j’envisageais sérieusement un récurage complet du balcon en transférant le contenu de mes pots et jardinières dans un sac poubelle maousse. Pourtant, en ouvrant mes volets, là où je m’attendais à voir une terre dévastée et des plantes au-delà du seuil de l’agonie, j’ai eu l’agréable surprise de constater que la majorité du jardinet s’en était tiré à bon compte.
Certes, le bégonia n’était plus qu’un souvenir, ratatiné pour ne pas dire invisible dans son pot, les tiges se confondant avec la terre brûlée. La suspension restait suspendue entre la vie et la mort, et à cette heure, sous perfusion, son destin n’est pas encore scellé. Quant à mes géraniums, après une toilette bien naturelle après leur traversée du désert, taille des fleurs et feuilles mortes, un arrosage à petites doses répétées plusieurs fois comme on le ferait pour un presque mort de soif, ils ont déjà repris une vigueur remarquable et les nombreux bourgeons annonciateurs de fleurs nouvelles prouvent qu’ils me réservent encore un long moment de vie. « Sacré géranium » aurait chanté Dick Annegarn.
Le cours des choses reprend ses droits, la vie continue, les vacances entrent dans leur phase « souvenirs », restent les photos pour égayer ces prochains jours avant qu’elles ne rejoignent plus rapidement qu’on ne le souhaite vraiment, le dossier « vacances » sous-division de « Mes images » sous Windows.
07:00 Publié dans Echos de ma vie | Tags : géranium, balcon | Lien permanent | Commentaires (0) | Facebook | | |