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19/02/2014

Une bonne journée ça tient à peu de choses

Il en faut peu pour être heureux, chante l’ours Baloo dans le Livre de la jungle et moi qui suis un peu ours, il faut bien le reconnaître, je ne peux qu’être en accord total avec cette déclaration.

Prenons la journée d’hier, par exemple. Le ciel était gris sur Paris, frisquet le matin, peu engageant donc. J’ai néanmoins délaissé ma banlieue pour descendre/monter ( ?) à la capitale et d’un coup de bus double-corps, me rendre boulevard Saint-Michel chez Gibert. Ma liste de bouquins en main, j’ai fureté et fouillé, jeté un œil par-ci, feuilleté quelques pages par-là.

Achats en sac, je me suis laissé entrainer par la pente vers le Quartier Latin et ses rues piétonnières où j’ai cédé à mon péché mignon, je me suis offert un gros sandwich grec ou turc selon les boutiques, de lamelles de viande grillée dans une pita avec des tomates, de l’oignon et des frites. Après, c’est la technique apprise très jeune qui m’est revenue – comme le vélo, on ne l’oublie pas – flâner dans les ruelles tout en mangeant ce casse-croûte énorme et toujours prêt à déborder, sans se tacher. Ne pas s’en mettre plein le plastron, ne pas laisser des miettes ou de la sauce s’étaler sur mon bouc, ne pas faire mon clodo en somme.

Car engloutir ce genre de repas vous expose aux regards. Les uns gourmands, vous envient, les autres légèrement écœurés, vous croisent avec une mimique inamicale. Je me moque de ces regards, je vais mon bonhomme de chemin, je me sens libre et jeune et les mouettes peuvent se rire de moi quand j’aborde les quais de Seine, je n’en ai cure. La vie est belle, les touristes mignonnes.

Les bonnes journées, le sont du matin au soir pour se targuer du titre. En rentrant chez moi, je trouve un paquet dans ma boite aux lettres, ce sont des livres envoyés par un éditeur…