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02/05/2011

Ma semaine télé du 25 avril au 1er mai

« Moi, j’ai eu une chance extraordinaire d’entrer à la télévision au moment où elle est devenue un média de masse. Mais à l’époque, ce n’était pas encore un média soumis à la loi impérieuse et effroyable de l’Audimat. J’étais à la bonne période. Mais je pense surtout que l’œil du téléspectateur a changé : aujourd’hui, il est très difficile de laisser parler un auteur pendant cinq minutes sans l’interrompre, il faut que le réalisateur change de plan, que l’animateur intervienne, alors que moi je pouvais faire cela. Il me semble qu’à l’époque d’Apostrophe il y avait une attention, une curiosité pour l’écrivain qui se sont un peu affaiblies. Je pense qu’il y a plus d’attention maintenant pour les animateurs de télévision, ce qui est terrible, ou les chanteurs ou encore les sportifs. » Bernard Pivot dans Lire d’avril 2011.  

Lundi j’ai tout juste le temps de zapper sur France5 vers 20h30 pour la séquence musicale en direct de C à vous, l’émission d’Alessandra Sublet. Ce soir Hugh Laurie (Dr House) qui vient d’enregistrer un album de blues (Let Them Talk), nous en chante une petite You Don’t Know My Mind, accompagné de son groupe. Le toubib à la guitare et au chant ne me laisse pas un souvenir impérissable, sans être médiocre non plus. Si son CD est remboursé à 100% par la Sécu je veux bien l’acheter, sinon je m’en 110502 The-Closer-Kyra-Sedgwick.jpgpasserai. Maintenant que la télé est allumée, je me pose sans ferveur sur France2 pour The Closer : L.A. enquêtes prioritaires dont je ne suis pas friand en temps habituel, mais ce soir tous les épisodes sont réussis. La patronne de la brigade de flics (Kyra Sedgwick) se montre particulièrement rusée et son visage particulièrement malgracieux aux lèvres lourdement chargées de rouge, est sources de mimiques étonnantes qui dans un premier temps m’accablèrent avant que de me fasciner désormais.  

Mardi sur TF1, ce sera désormais notre rendez-vous hebdomadaire, Dr House. Le toubib retrouve son hôpital et ses collègues mais n’étant pas encore guéri de son addiction aux médocs, il n’est que consultant. Les épisodes mêlent les problèmes, hiérarchie de l’hôpital revue, rapports amoureux entre les protagonistes, cas de conscience déontologique face à un patient tyran dans son pays et House qui erre au milieu de tout cela, ne pouvant s’empêcher d’asticoter son entourage mais partagé entre sa nouvelle personnalité qui semble émerger, plus compréhensif et conscient qu’il n’est pas heureux, et sa souffrance physique et psychologique causée par sa jambe. Des épisodes denses avec ce soir, le retour des cas cliniques et des fabuleux diagnostics ! 

Mercredi le monde du football s’était donné rendez-vous sur TF1 pour la demi-finale aller, de la Ligue des Champions, Real de Madrid/FC. Barcelone. On devait voir ce qui se fait de mieux en football actuellement, en fait le match fut terne et brutal. Les enjeux monstrueux, qu’ils soient financiers ou d’orgueil pour les deux Espagnoles, pervertirent les sens exacerbés des joueurs, excités comme des poux ils en vinrent presque aux mains, cartons rouges et jaunes tombèrent comme à Gravelotte. Dieu, merci pour votre Messi qui vint in extremis sauver ces hommes de peu de jugeote, deux buts dont un à l’issue d’une action fulgurante et magistrale qui crucifient le Real de Madrid. Il reste bien sûr le match retour, mais ces deux banderilles plantées dans le flanc madrilène ont le goût d’une mort annoncée.   

Jeudi, soirée sur France5. Ca débute par La grande librairie, l’émission littéraire. Petit cru, le fil rouge c’est le cinéma, mais les invités ne m’ont pas donné envie de les lire, que ce soit Gilles Jacob (patron du Festival de Cannes), JC. Carrière (pour son bouquin sur Bunuel) ou mesdames Camille de Peretti et Nicole Krauss. Suivait Un soir avec, consacré à Georges Brassens pour l’exposition qui lui 110502 Georges Brassens.jpgest dédiée à la Cité de la Musique à Paris. Tout l’intérêt venait des nombreux films d’archives enregistrés par Brassens lui-même, on le voyait donc dans son intimité très banale en fait (papa maman, je joue avec mes chiens, je suis à la plage avec mon slip de bain ringard etc.) et commentés par ses proches. Bien entendu il y avait aussi des extraits de ses récitals ( La non demande en mariage me met toujours l’eau aux yeux quand je l’écoute) ce qui m’a donné envie de ressortir ses disques de ma discothèque. Excellent programme.  

Dimanche soir sur France2 pour le film de Pascal Thomas (2008) Le crime est notre affaire. Une comédie policière adaptée d’Agatha Christie avec une tripotée d’acteurs comme je les aime, Catherine Frot, André Dussolier, Claude Rich etc. Deux agents secrets à la retraite se lancent dans une enquête policière « artisanale » ! Décors et acteurs tentent de créer une ambiance de mystère et d'humour mais tout ce beau monde est à côté de la plaque. Que n'ai-je revu un épisode de l'Inspecteur Barnaby sur France3 ?    

 

Il me semblait avoir passé une bonne semaine devant mon poste de télévision, mais avec le recul, en relisant ce billet je constate qu’il n’y avait pas tant de soirées mémorables et sur le podium ne seront distingués que Dr House et Georges Brassens. Des valeurs sûres en quelques sorte.