04/07/2011
Ma semaine télé du 27 juin au 3 juillet
Le 4 juin 1970 : Exode de 4 millions de Bengalis fuyant du Pakistan en Inde. L’épidémie de choléra s’étend en Inde, plus de 2000 réfugiés sont morts. « Ce qu’il y a de nouveau dans la télévision, c’est que « vous » êtes là-bas, et que « là-bas » est ici. On ne peut guère songer à un public de télévision qui consentirait de plein gré à se mettre dans la situation des Bengalis. Au contraire, un public de lecteurs exige toujours que l’expérience qu’on lui relate ait un haut degré d’intensité, tant pour lui-même que pour les autres. La télévision, en nous « envoyant là-bas et en amenant là-bas ici », réalise la fusion du public et des nouvelles par le truchement d’un nouvel arrangement de la relation « figure/arrière-plan ». Les comptes rendus des journaux, au contraire, présentent une perspective qui maintient les évènements à distance, que ceux-ci aient lieu chez nous ou dans un autre hémisphère. Par comparaison, le public de la télévision n’a rien du spectateur. Il fait partie de l’action. » Marshall McLuhan D’œil à oreille – La nouvelle galaxie (1977)
Mardi soir à l’hosto avec le Dr House sur TF1. Les vacances approchent, la Saison 6 va bientôt s’achever, je fais le plein de perversité avec le roublard toubib toujours prêt à mettre le doigt là où ça fait mal. Ce soir Cuddy, sa patronne chérie, lui a tendu une perche qu’il a refusé de saisir contre toute attente, quelle idée machiavélique est-il en train de ruminer ?
Mercredi sur France3 pour Des racines et des ailes qui nous balade de l’Auvergne àla Lorraine. Comme souvent l’émission saute du coq à l’âne mais a l’avantage de ne pas lasser, des gorges de l’Allier à la magnifique gare de Metz en passant par le Puy-en-Velay, tout n’est que merveilles naturelles et architecturales ponctuées de rencontres de passionnés et bénévoles qui luttent pour la sauvegarde de notre patrimoine. Est-ce parce que c’est mon pays, mais la France de nos provinces est absolument magnifique, mers, montagnes, campagnes et plaines, tout ce qui existe est au menu.
Jeudi je m’aventure dans des zones peu fréquentées de la TNT, en fin d’après-midi sur Eurosport Coupe du Monde de football féminin, les Bleues ratatinent le Canada 4-0 et sont bien parties pour faire un bon résultat. Les filles jouent, se battent dans le bon sens du terme, un football rafraîchissant comme je ne me souvenais plus qu’il pût exister. Le soir sur Direct Star, une comédie de John McNaughton (1993) Mad Dog and Glory. Un policier un peu naze (Robert De Niro) sauve la vie d’un maffioso pas beaucoup plus malin (Bill Murray) qui le récompense en lui « prêtant » une fille (Uma Thurman) durant une semaine, au grand étonnement du collègue du flic David Caruso (pas encore muté à Miami !). Seuls les beaux yeux d’Uma m’ont retenu devant mon poste jusqu’à la fin.
Dimanche soir sur ARTE, un thriller de Laetitia Colombani (2001) A la folie pas du tout avec Audrey Tautou et Samuel Le Bihan. Angélique, jeune fille d'une vingtaine d'années, étudiante aux Beaux-arts, tombe amoureuse de Loïc, un cardiologue renommé, marié et futur papa. Elle est intimement persuadée que c'est son grand amour, mais Loïc ne se rend pas aux rendez-vous qu'elle organise et elle ne comprend pas pourquoi il se montre si distant avec elle, alors qu'elle l'aime tant. En fait, Angélique est atteinte d'érotomanie, elle est la seule à vivre cet amour qu'elle imagine passionné. Quant à Loïc, il reste dans la plus profonde incompréhension devant les cadeaux anonymes et les courriers doux qu'il reçoit, tout en restant profondément amoureux de sa femme. L'amour d'Angélique va la pousser toujours plus loin, jusqu'à provoquer de très graves troubles dans sa vie ainsi que celle de Loïc. Un bon film, surtout quand on le voit la première fois.
Une semaine de télé qui aurait été quelconque si l’actualité ne l’avait pimentée d’évènements dignes des meilleurs thrillers hollywoodiens comme la libération des journalistes Ghesquière et Taponier, le retournement de situation dans l’affaire DSK, le remaniement ministériel (non, là je déconne). Bref, épaté, appâté, fait comme un rat, j’ai surtout suivi les chaînes d’informations dont le frottement de mains de satisfaction brouillait un peu la réception audio de leurs reportages.
07:00 Publié dans Vu à la télé | Tags : télévision, robert de niro, audrey tautou, dsk | Lien permanent | Commentaires (0) | Facebook | | |