Les gentils et les autres

Aujourd’hui c’est la Journée de la gentillesse. Pourquoi pas ? Tous les jours c’est le jour de quelque chose désormais, bientôt nos 365 jours seront insuffisants et il faudra revoir les calendriers. Vous vous souvenez du passage à l’An 2000, vous n’imaginez pas le bordel que ce serait, autant prévoir une autre solution. Autres pistes, cumuler plusieurs commémorations sur un même jour ou mieux encore arrêter de fêter ces niaiseries. A quoi ça rime ? Tout le monde s’en fiche de ces « journées », exceptés les organisateurs et leurs familles peut-être.

En général, pour ne pas dire toujours, ça part d’un bon sentiment – mais je ne vois pas comment il pourrait en être autrement, sinon pourquoi pas une Journée des emmerdeurs ? Donc, le Jour des Femmes on leur rend hommage, le Jour de la gentillesse on tâche d’être gentil etc. On a un peu l’impression qu’il s’agit de sauver le dernier ours polaire ou je ne sais quelle espèce en voie de disparition. Et quel manque d’ambitions ! Pourquoi se contenter d’une seule journée, est-ce demander l’impossible que ce soit permanent et naturel. On voit les limites débiles du concept.

Vous qui me lisez, je parie que vous n’étiez même pas au courant de cette commémoration du jour et vous viviez heureux. Manque de pot vous venez de tomber sur ce blog et l’information vous saute au visage comme la vérole sur le bas clergé. Maintenant vous êtes coincés, soit vous faites l’effort de terminer cette journée par une gentillesse, soit vous ignorez et passez votre chemin avec le remords cramponné à vos basques.

De toute façon, si vous ratez une journée vous pourrez vous rattraper, par exemple le 14 c’est le jour des Diabétiques, le 16 on fête la Tolérance, le 20 les Droits de l’Enfant etc. Je suis trop gentil avec vous.