Little Bob Blues Bastards : Break Down The Walls

Increvable depuis toutes ces années, Little Bob le Havrais continue de porter la bonne nouvelle de salles de concert en studios d’enregistrement. Si Blues-Rock est notre dieu, Little Bob est l’un de ses prophètes les plus ardents. Sa nouvelle encyclique vient de paraître et maintient la ligne en revenant aux sources de sa foi, le blues.  

L’album Break Down The Walls a été enregistré en studio dans les conditions du live avec un groupe minimaliste. Autour de Little Bob au chant, Gilles Mallet tient la guitare, Bertrand Couloume la contrebasse, Mickey Blow l’harmonica et Jérémie Piazza – neveu du Bob –la batterie. Un combo fort sympathique.

Treize titres sur le CD dont neuf sont des reprises. De Run You Off The Hill d’Aynsley Dunbar Retaliation que le groupe a l’habitude de jouer sur scène, à Evil de Willie Dixon, Who’s Been Talking de Howlin’ Wolf et I Feel So Good de J.B. Lenoir, le groupe revisite les classiques du blues, sans oublier de clore sur un éternel Heartbreak Hotel.

Et pourtant, si ces indications notées sur la jaquette du disque m’avaient fait saliver dans la boutique du marchand, quand j’ai posé la galette dans le lecteur une fois rentré chez moi, j’ai moins exulté que prévu.

Little Bob est égal à lui-même, toujours cette voix qu’on reconnaît entre toutes et son accent français prononcé quand il chante. Ses comparses ne déméritent pas, la contrebasse nous vaut des sonorités chaudes et bien agréables, l’harmonica très présent sur tous les morceaux ne pouvait que me plaire, les solos de guitare tiennent la route et le batteur tape honorablement. Mais…

Mais quoi ? Je ne sais pas vraiment. Peut-être que les versions des titres proposés manquent de ce petit je ne sais quoi sensé faire la différence. Peut-être que tout est trop convenu, l’harmoniciste par exemple, ne semble pas très inspiré globalement, pourtant je vous parle de Mickey Blow !

Du coup, je reste un peu sur ma faim car j’attendais mieux de Little Bob même si in fine, cette bande de bâtards emporte le morceau grâce à leur honnêteté et leur enthousiasme contagieux.