Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

14/06/2009

Provisions pour l’été

Dernière visite chez mon disquaire habituel, l'été rien de nouveau n'est mis sur le marché, il faudra attendre la rentrée de septembre avant le flot de fin d'année. Deux ou trois bricoles dans mon cabas, des indispensables en quelque sorte.

New York Dolls.jpgIl y a trois ans les New York Dolls ont fait leur come-back avec succès, voici leur nouvel opus Cause I sez so dans les bacs des bons disquaires. Les Poupées New Yorkaises n'ont plus vingt ans, nous non plus d'ailleurs, et David Johansen leur leader avec ses lunettes d'écaille semble assumer tout en conservant avec son gang leur allure d'ex-petites frappes. Le premier morceau qui donne son titre à l'album dégage bien les sinus sans pour autant casser les oreilles et tout l'album est vraiment agréable à écouter. Les guitares (Sylvain Sylvain et Steve Conte) se la donnent et me ravissent, David a toujours son chant gouailleur, que demander de plus ? La reprise d'un de leurs titres mythiques Trash en version reggae n'était pas indispensable. Un chouette disque pour passer les vacances.

Un qui ne revient pas, pour la bonne raison qu'il n'est jamais parti, c'est Little Bob, notre rocker national, l'unique ! Régulièrement les disques tombent et à chaque fois, c'est le même étonnement ravi, comment ce petit bonhomme peut-il réussir ce tour de force, ne faire que de bons CD gorgés de rock, de blues et de soul, simples mais bourrés de sincérité. Ce gars mérite une statue, voire la Légion d'Honneur, qu'il refuserait certainement car on la donne à n'importe qui Little Bob.jpgdésormais, or le Bob n'est pas n'importe qui. Avec Time to blast le Havrais poursuit sa route, fidèle à son credo, la rage au ventre, toujours. « Le moment de réagir, d'envoyer du son, d'exploser, de dire ce que l'on pense, d'arrêter de se faire marcher dessus. » prévient-il dans le livret qui accompagne le CD avant de conclure « Keep on rockin' ! ». Si vous n'avez pas la frite, Little Bob dans la platine CD et vous retrouvez la patate.

Dans le genre pêchu les Black Crowes s'y connaissent aussi, leur nouveau disque est un double CD enregistré en live. En fait ce Warpaint reprend sur le premier disque l'intégralité de leur album précédent, joué dans le même ordre mais en public. Les guitares (Rich Robinson et Luther Dickinson) fusent et se mêlent en un joyeux rock'n roll sur lequel Chris Robinson chante à s'en cisailler les cordes vocales tout en lâchant parfois des traits d'harmonica, toujours bienvenus. Sur le second CD une reprise du Torn and Frayed des Rolling Stones confirme pour les sourds, War paint.jpgque ces américains sont les dignes héritiers du groupe anglais. It's only rock'n roll ! 

Enfin j'avouerai que si je suis retourné chez mon disquaire c'est aussi parce que ma carte de fidélité me donnait droit à un bon d'achat qui expirait à la fin du mois et qu'il n'était pas question que je n'en profitasse pas, tant d'achats pour si peu ! Repassant en accéléré dans mon esprit ma discothèque en la comparant aux bacs débordants à ras bords du marchand, je constatai que je n'avais pas racheté en CD les Elvis Costello de mon ancienne collection de vinyles. La bévue se devait d'être réparée et ça tombait bien puisque l'album My Aim Is True avait été réédité en version DeLuxe, soit un double CD reprenant le disque original et des bonus plus un second disque enregistré en live à la même époque (1977). Le binoclard énervé égrena dans mon salon ses titres courts mais speedés et je constatais avec émerveillement que j'y retrouvais le même plaisir que trente ans auparavant. Comment avais-je pu vivre toutes ces années sans Alison ou Watching the detectives ?    Costello.jpg