Têtes de piaf !

Au printemps vous comme moi, nous sommes émerveillés de voir l’habileté avec laquelle les oiseaux construisaient leurs nids. Et que je cherche l’endroit idéal, et que je me hâte de rapporter brindilles, herbes sèches, duvets et mille autres matériaux en fonction des régions ou des espèces observées. Les oiseaux font preuve d’une imagination bâtisseuse extraordinaire pour construire le douillet home sweet home qui accueillera leur progéniture. Tous les ans le miracle se répète, au printemps le plus souvent comme je l’ai dit, en tout cas au moment précédant la couvaison.

Néanmoins, après l’admiration vient l’interrogation. Voyons, ces animaux sont capables de réaliser des prouesses architecturales et techniques dans un but bien précis, mettre leurs petits dans les meilleures conditions possibles pour atteindre l’âge adulte, comme nous l’avons tous déjà vu et appris. Par contre, ils sont incapables de conserver cet habitat ou mieux encore d’en monter un nouveau pour passer l’hiver au chaud, à l’abri des intempéries ! Je parle des espèces qui ne migrent pas bien entendu.

Pourquoi ces bestioles ont-elles l’intelligence constructive à l’approche de la ponte mais restent-elles sans initiatives quand il s’agirait de se construire un abri pour l’hiver ? Certes, tous les nids ne sont pas protecteurs et les feuilles tombées les laisseraient à découvert dans les branchages mais malgré tous ces inconvénients, ne serait-ce pas mieux que leur situation actuelle ? Pardonnez-moi cette comparaison mais le SDF est « mieux » dans son carton que sur le pavé.

Cette étrangeté de la nature ne semble prouver qu’une seule chose, contrairement à ce que les apparences laissaient à penser, les oiseaux n’ont que des têtes de piafs !