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15/05/2014

Une vraie partie de cache-cache

Mars tombant en mai cette année, les giboulées perturbent mes activités telles que je les avais envisagées.

Normalement à cette époque, je sillonne le parc et les abords de la forêt, l’appareil photo à portée de main, recherchant la petite bête dans les herbes ou les oiseaux sur les branches. Tout cela c’était le prévu mais dans la colonne du réalisé, rien ne s’y retrouve. Mon Canon n’a pas encore tiré le moindre coup, d’ailleurs je ne l‘ai même pas encore sorti de son placard, mes premiers vagabondages timides en repérage se soldant tous pas un bilan négatif. A peine si un ou deux papillons vulgaires se sont montrés quand le soleil nous a fait croire qu’il s’installait définitivement, il y a quelques semaines.

N’étant pas très friand des promenades sous la pluie, leur romantisme humide m’échappant complètement quand les inconvénients induits m’agacent quelque peu, verres de lunettes embués et semelles de godasses crottées par exemple, ces derniers jours m’ont plus souvent vu au fond de mon canapé que batifolant sur la lande. J’en suis venu à me forcer à sortir, pour conjurer le mauvais sort et éviter l’encroûtement toujours funeste, surtout à mon âge.

C’est alors une véritable partie de cache-cache qui s’engage entre moi et ces cieux malveillants. Dès que le soleil se pointe, j’émerge de ma tanière, me hâtant pour faire quelques pas dérouillant mes articulations, un œil rivé sur les nuages à venir, guettant les signes d’une averse. Quand il se met à pleuvoir, je rentre illico, énervé par cette météo inclémente. A ce stade, les choses sont encore claires, il mouille je reste chez moi, il brille je sors faire un tour. Hélas, je ne suis qu’un Homme, que puis-je contre la roublardise du Barbu qui gère le sol et les airs ? Quand parti en balade par un beau soleil éclatant, une averse éclate alors que le ciel reste bleu, je me sens ridiculement petit et impuissant, pris sous la pluie qui me trempe jusqu’à l’os. « Putain de giboulées ! » m’est un pauvre blasphème de rage exaspérée qui n’a même pas le mérite de me soulager.  

 

05:00 Publié dans Echos de ma vie | Tags : pluie, averses | Lien permanent | Commentaires (0) |  Facebook | | |