Rien n'a changé

La rentrée n’en finit pas de rentrer, chaque jour de septembre est un nouveau redémarrage, nous ne sommes que le 9 et j’ai l’impression que le mois va durer plus que les 30 jours qu’on lui alloue en temps ordinaire. Si encore le terme de redémarrage sous-entendait un nouveau départ sur de nouvelles bases ça pourrait aller, mais non, il s’agit de repartir dans les mêmes conditions qu’avant les vacances. Par exemple, notre équipe de football nationale, les Bleus comme on les nomment affectueusement, on les quitte nuls en juin pendant l’Euro, on les retrouve lamentables en septembre pour la qualification en Coupe de Monde. Rien n’a changé. Restons dans le sport, au tournoi de tennis de l’US Open, Roger Federer l’emporte pour la cinquième année consécutive. Rien n’a changé. Les transports en commun étaient bondés avant l’été, ils le sont encore après mais je m’y attendais. Seule une épidémie de peste noire ou un tremblement de terre dramatique (dans une banlieue éloignée de la mienne) aurait pu éventuellement arranger mes affaires mais je n’ai rien entendu de ce genre à la radio. Rien n’a changé. Au temps de la Guerre Froide, les Russes nous faisaient chier, cette guerre est terminée depuis longtemps mais ils continuent à nous emmerder par le biais de la Géorgie. Poutine président ou Poutine premier ministre, c’est du pareil au même. Rien n’a changé. Amy Winehouse avait fait faux bond au festival de Rock en Seine à Saint-Cloud en 2007, en 2008 elle nous rejoue l’Arlésienne. Rien n’a changé. Quand je ne critique pas, je râle, rien n’a changé ! Ainsi va le monde.