01/04/2015
Ceci n’est pas un poisson d’avril
Non ce n’est pas un poisson d’avril ! Pourtant il y a déjà trois mois d’écoulés depuis ce premier jour de l’année où nous nous sommes embrassés comme du bon pain en nous souhaitant mille choses aimables qui ne nous coûtaient rien à proférer.
Le temps passe à une vitesse folle et même si c’est un lieu commun de le répéter, tout le monde peut le constater aisément. Ce fut frappant ce week-end et nul ne pourra me le contester, d’ailleurs même la télévision en a parlé, c’est donc la preuve que c’est vrai : dimanche matin à une heure, il était en fait deux heures ! Alors, hein ? Qu’est-ce que vous répondez à cela ? Si ce n’est pas de la vitesse, qu’est-ce que c’est ? Dieu merci à cette heure je dormais, je n’ai rien vu. Un peu comme pour l’éclipse. Ni vu, ni connu, qu’ils se débrouillent !
Depuis que je suis à la retraite, j’ai remisé ma montre dans un tiroir et je ne la remets à mon poignet que très exceptionnellement. Qu’ai-je à faire d’une montre ? Le temps tourne, je ne le sais que trop bien, inutile de chercher à m’en convaincre en vérifiant que les aiguilles cavalent autour du cadran. De toute façon pour avoir l’heure, je n’ai guère besoin de cet attirail. Si j’ai faim, c’est qu’il est midi ; si j’ai un petit creux seulement, il est seize heures et si j’ai sommeil, c’est qu’il est vingt-deux heures trente. Les temps forts de ma journée ne réclament pas une montre ou une horloge à proximité.
Certains vont me dire, oui mais pour les programmes télé comment vous faites pour ne pas les rater ? Faux problème. D’abord, ils ne commencent jamais à l’heure, ils sont toujours en retard, comme une règle d’élégance mal venue. Ensuite, ils sont rediffusés jusqu’à l’overdose, quasiment en boucle et enfin, pour les cas extrêmes, il y a la possibilité de revoir ce qu’on veut avec la technologie moderne proposée par votre box internet. Le temps n’existe pas à la télévision, il est suspendu tout au plus. C’est pourquoi nous ( ?) autres petits vieux restons scotchés devant nos écrans, ici le temps s’arrête et mieux encore pour nos mémoires défaillantes, il tourne en boucle, ressassant les mêmes programmes qui nous deviennent familiers sans qu’on se souvienne vraiment en quoi.
Sur ce, je vous laisse, car j’ai certainement autre chose à faire même si je ne me rappelle pas quoi exactement…
05:00 Publié dans Echos de ma vie | Tags : poisson d'avril, temps | Lien permanent | Commentaires (0) | Facebook | | |