07/10/2014
Le vieil homme est amer
Il arrive un âge où l’on constate avec amertume qu’il y a un écart entre le monde qui nous entoure et celui qui nous a servi de modèle pour construire notre propre vie. Souvent l’ancien monde nous semble mieux car c’est celui qui conserve la trace de nos repères. Or, perdre ses repères, c’est se perdre à coup sûr.
Se pose alors la question, faut-il faire le grand saut, renier ses idéaux ou du moins les oublier pour se mettre à l’unisson des temps modernes ? Ou faut-il se cramponner à ses vieilles croyances, quitte à passer pour un vieux chnoque ? Quand le doute s’installe, le malaise prend ses aises. Abandonner ce à quoi on a crû, comme l’aérostier lâche du lest pour reprendre son envol, est-ce le prix à payer pour se sauver de l’aigreur et du renfermement sur soi, bref, pour améliorer ses conditions de vie morales ?
Quand on commence à se poser ce genre de question, c’est qu’on devient vieux. Triste constat peut-être, mais il va falloir faire avec mon gars…
05:00 Publié dans Echos de ma vie | Tags : vieillesse | Lien permanent | Commentaires (0) | Facebook | | |