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03/04/2012

Le pain de campagne (3)

"Ce que je remarque, c'est que ses thématiques sont celles qui sont les nôtres, que ce soit sur l'éducation, la dette, la formation des chômeurs ou l'Europe. Il y a de grandes similitudes", a expliqué Valérie Pécresse au Talk Orange-Le Figaro. Interrogée sur une éventuelle nomination du candidat centriste François Bayrou à Matignon, elle a donc répondu : "Ah, tout est possible ! Cela dépendra des accords de second tour". Info ou intox ?

« Je ne comprends pas. On a le meilleur candidat, le plus populaire, le plus aimé et il y a quelque chose qui ne passe pas » convient un proche de François Bayrou dans Le Monde du 27/03. Et s’il n’était pas aussi bon que cela ? Le minimum c’est d’envisager toutes les hypothèses, non ?

Dans le même journal, François Hollande a demandé à ses chefs de pôles de réfléchir à de nouvelles propositions précises susceptibles d’être dégainées, « Avec une seule contrainte, qu’elles soient en cohérence avec les 60 existantes ». Ca semble évident, mais il est toujours préférable de le préciser.

La mairie de Marseille n’a pas donné son accord pour le meeting de Jean-Luc Mélanchon initialement prévu sur la plage du Prado le 14 avril. Sous la plage, les pavés ?

Nicolas Dupont-Aignan le candidat de Debout la République, a déclaré lors d’un meeting à Paris le 25 mars « Je ne suis pas un petit candidat, je suis le candidat des petits ». Moi qui pensais que c’était déjà le slogan de l’autre Nicolas !

Pas de campagne présidentielle sans bouquins écrits par les candidats eux-mêmes ou des journalistes. Dans Changer de destin, François Hollande après avoir évoqué l’élimination de Lionel Jospin en 2002, écrit : « Je suis resté seul en scène me promettant… de ne pas revivre cet effroi, cet accablement. » Il ne reste plus que quelques jours avant de savoir si l’Histoire se répètera.

Autre livre, celui de Rodolphe Geisler, Bayrou l’obstiné, chroniqué dans le magazine Lire d’avril. Scoop révélé par l’ouvrage, Bayrou parle à l’oreille des chevaux. Ce n’est pas moi qui le dis, je ne fais que le répéter, donc n’allez pas m’accuser de toujours associer « oreilles » et Bayrou !

Lundi 26 mars, lors d’un meeting, Nicolas Sarkozy non content d’annoncer de nouvelles mesures chaque jour, comme un commerçant bradant ses stocks avant liquidation, est passé à la vitesse supérieure en inventant un nouveau mot : « la méprisence ». Après cela les politiques s’étonnent de ne pas être compris…

Face à sa légère baisse dans les sondages, François Hollande a déclaré dans une interview au Monde (30/03/2012) : « Je préfère gagner une élection avec un peu moins d’enthousiasme que la perdre avec beaucoup plus de ferveur. » Joliment dit, mais ça ne fait pas avancer le schmilblick pour autant.

Lors du meeting écolo de Talence (28/03/2012) en Gironde, Noël Mamère a fait son mea culpa devant Eva Joly, « Lorsque j’ai demandé à quoi servait cette candidature, j’ai dit une bêtise inutile pour la campagne que tu mènes ». Ce à quoi, plus tard, la candidate des Verts a répliqué « Je ne m’accommode décidément pas du milieu politique, où il faut se méfier plus de ses amis que de ses ennemis. » Il est peut-être un peu tard pour s’en apercevoir ?

Vu sur Canal+ à la question sur l’éventualité d’une élection de Philippe Poutou, Olivier Besancenot son camarade de lutte déclarer en se marrant, « Il sera bien emmerdé ». Au moins il en est qui savent conserver une dose d’humour et de lucidité.