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17/03/2013

Ca c’est passé cette semaine

La semaine du blanc vient de s’achever. La couleur immaculée était à l’honneur même si pour les uns elle rimait avec bonheur alors que pour les autres elle signifiait malheur.

Nous avons eu l’épisode neigeux de belle ampleur mais court et relativement exceptionnel qui n’a pas manqué de déclencher des avalanches de commentaires convenus. Les cris d’orfraies des malheureux coincés dans leurs voitures ou par la paralysie des transports, les critiques simplistes de certaines voix de l’opposition, les explications des personnels de la météo et les reportages des journalistes tous médias confondus.

Bien sûr ce n’est pas drôle du tout d’être bloqués dans sa bagnole sur l’autoroute mais il est un peu facile de critiquer le gouvernement parce qu’il neige. Il est évident qu’un pays tempéré comme la France ne sera jamais équipé comme certains subissant de longues semaines ou mois de neige dans l’année, tel le Canada par exemple. Les investissements ne seraient pas rentabilisés en regard du nombre peu élevé, chez nous, de jours d’intempéries extrêmes. Mauvaise nouvelle supplémentaire, en raison des coupes budgétaires et économies tous azimuts, réduction des personnels et des investissements ne pourront qu’accentuer la pagaille causée par ces incidents dans les années à venir. Quant aux politiques de l’opposition comme madame Pécresse, qui ont crû devoir la ramener à ce sujet, je n’ai pas le souvenir que cela fut mieux géré dans les récentes années passées. Bonnet blanc et blanc bonnet. 

Justement en parlant de bonnet blanc, l’autre grand évènement de la semaine, c’est l’élection du nouveau pape. Là encore, on en a bouffé à la télévision. Non seulement on nous a tout dit sur son passé, mais plus fort encore, on nous a prédit ce qu’il allait faire durant son pontificat ! Les voies du Seigneur sont impénétrables mais celles de François sont claires comme de l’eau de roche à écouter les commentaires des experts. De ce que j’en ai retenu, François est un prélat très simple qui n’a plus qu’un seul poumon mais assez de souffle pour le tango et le football, ses deux passions. Ses deux passions après Dieu, bien entendu. Donc dans les prochains mois, ne vous étonnez pas si on apprend que le Vatican organise des thés dansants pour ses ouailles dans ses palais et dresse un écran géant sur la place Saint-Pierre pour suivre les matchs de l’Euro de football.

Et puisque nous parlions de François l’Argentin, parlons aussi du notre, de Hollande, qui indirectement va boucler en beauté ce billet. Mais qu’a-t-il fait notre François Hollande cette semaine ? Il a fait parler de lui par l’intermédiaire de plusieurs femmes. Premièrement, lors de son voyage à Dijon quand une dame d’un certain âge lui a conseillé de ne pas épouser Valérie, « En France on ne l’aime pas ! », lui a-t-elle révélé secrètement devant les caméras du monde entier. Et secondement, c’est là que je boucle la boucle, ce billet avait débuté dans la neige, or qui dit neige pense banquise et banquise évoque les pingouins, du moins pour les accros aux documentaires télévisés. Voici ce qui fait le buzz, la nouvelle chanson de Carla Bruni – épouse de qui vous savez – qui s’appelle Le pingouin tirée de son nouvel album qui vient de paraître. Je pensais qu’elle évoquait amoureusement son chéri dont la démarche de palmipède rappelle effectivement le gentil petit manchot, mais non, en fait il semblerait que les paroles relatent la passation de pouvoir entre son époux viré et le François élu, un épisode mal vécu par le mauvais perdant. Je vous laisse juge et pour ce faire, voici le texte de cette bluette : « Il prend son petit air souverain / Mais je l’connais moi l’pingouin / N’a pas de manière de châtelain / Hé le pingouin ! Si un jour tu recroises mon chemin / Je t’apprendrai le pingouin / Je t’apprendrai à me faire le baise main / Ni laid ni beau le pingouin / Ni haut ni bas, ni froid ni chaud / Le pingouin ni oui ni non / Tiens l’pingouin / T’as l’air tout seul dans ton jardin » 

Bon, les vacances à la neige sont finies, demain les choses sérieuses reprennent, bon courage à tous !