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12/02/2007

L'harmonium de soeur Thérèse

 

La date d’arrivée du printemps est dépassée depuis plusieurs semaines mais ce n’est que depuis quelques jours que la réalité a rejoint les lois du calendrier. Le ciel s’est enfin éclairci laissant plus de place au soleil et d’un coup d’un seul, la nature s’est libérée de sa tenue hivernale ; les arbres bourgeonnent, les plantes se risquent hors de terre, les oiseaux se sentent des velléités reproductives et s’activent à la construction de nids douillets, l’air encore frais n’est plus humide mais paraît régénérant et incite hommes et bêtes à se lancer dans des projets d’avenir.

Dans le potager du couvent Sainte Monique, une nonne bêche un carré de terre depuis le lever du soleil. Elle tient d’une main ferme l’outil et d’un mouvement sûr et rapide, après avoir enfoncé la lame dans la terre en s’aidant de ses pieds chaussés de gros godillots, elle retourne un morceau de terrain et avance ainsi lentement. Parfois elle effrite de la main une grosse motte ou la concasse en la frappant du tranchant de sa bêche. Le travail est régulier et méthodique, rien ne saurait arrêter l’ouvrière qui ne jette pas même un regard aux autres sœurs qui s’échinent elles aussi dans le jardin. Certaines désherbent les allées, d’autres taillent de petits buissons, toutes se consacrent à réhabiliter un potager qui assure une bonne partie de leur alimentation quotidienne. « Notre Père donnez-nous notre pain quotidien » ne serait qu’une prière de feignasse si le récitant attendait, le cul dans son fauteuil, l’arrivée du saint quignon.

Le couvent posé au fond d’un vallon Vosgien est adossé à la montagne couverte de hauts sapins vigoureux et devant lui s’étale la prairie où serpente le chemin carrossé qui relie le corps de bâtiments à la départementale qui file vers la ville. A l’orée du bois, près du mur d’enceinte, sœur Thérèse est venue visiter ses ruches. Les abeilles encore endormies par l’hiver proche ne sont pas très actives. La sœur inspecte les petites cabanes de bois et les clayettes ainsi que l’état général des locataires. Les butineuses fournissent un miel de qualité mais en petite quantité, réputé dans la région, ce qui apporte un complément bienvenu à l’économie de la communauté religieuse. Un couple de rapaces survole la montagne en larges cercles majestueux qui parfois sont rompus par une accélération brutale voire vertigineuse, soit vers le sol soit vers le ciel. Le ballet aérien est magnifique, sœur Thérèse le voit pour ainsi dire tous les jours, vers dix heures du matin quand le soleil assez chaud a dissipé la brume matinale, réchauffé la terre et incité le mulot ou le lapin étourdi à sortir du terrier, pourtant la beauté des lieux et le poids de l’espace qui l’entoure lui sont toujours un émerveillement renouvelé et pour elle une preuve de l’existence de son dieu. Délaissant ses activités quelques instants, elle se recueille pour une courte prière et c’est l‘esprit purifié et léger qu’elle retourne à ses abeilles qui zonzonnent autour d’elle.

Quand à onze heures la cloche tinte, toutes les nonnes rejoignent le réfectoire pour le déjeuner. Travail, prières et repas ponctuent la journée à heures fixes et le rituel est reproduit chaque jour, imperturbablement. La mère supérieure veille sur ses enfants avec bienveillance mais autorité, dictant les grandes lignes des travaux à accomplir et guide spirituel à laquelle toutes, des novices aux plus anciennes, se réfèrent. Si la communauté n’a pas prononcé les vœux de silence, les bavardages bruyants et intempestifs ne sont pas pour autant de règle et les temps de repas sont le moment où dans le calme respectueux de la parole des autres on échange des propos sur les travaux en cours ou des idées plus personnelles avec une voisine de table avec laquelle des liens d’amitié plus intimes se sont établis avec les années, sans que cela n’aille à l’encontre du « aimez-vous les uns, les autres » et à fortiori plus loin que ce que prône cet axiome.

Le repas ne s’éternise pas, ici on mange pour vivre, sans plus. Résister au plaisir de gourmandise n’est pas si difficile quand la tentation n’existe pas. Quand la mère supérieure se lève, toutes la suivent - sauf les sœurs préposées à la vaisselle - et retournent à leurs cellules pour se consacrer à la méditation ou la prière. Sœur Thérèse se dirige donc vers le couloir des chambres quand la mère supérieure lui fait signe de la suivre dans son bureau. La démarche est inhabituelle et la religieuse en est surprise. Elles entrent dans le grand bureau austère aux murs cachés par les rayonnages des bibliothèques vitrées où s’alignent les ouvrages religieux, certains très anciens dont les couvertures de cuir patiné laissent difficilement lire les titres. Une table de travail et un fauteuil, une paire de chaises pour les visiteurs, tel est le mobilier du lieu. C’est la première fois que Sœur Thérèse entre ici et ce n’est que plus tard qu’elle apercevra le prie-dieu au pied d’un grand crucifix en ébène où souffre un Christ en ivoire, au fond de la pièce, loin de la fenêtre étroite qui éclaire faiblement le bureau où s’entassent des livres ouverts, des dossiers et des papiers, traces d’une activité intense.

« Sœur Thérèse, si je vous ai convoquée, c’est que je connais bien votre dossier. Avant de nous rejoindre il y a maintenant de nombreuses années, vous étiez pianiste dans un orchestre. Les aléas de la vie, dirais-je pour simplifier, vous ont amenée à faire un examen critique de vous-même et de votre existence, bref, en votre âme et conscience vous avez fait le choix de suivre la voie de Dieu et de nous rejoindre. Je me souviens des premières années, vous avez souffert plus ici que dehors, alors que vous pensiez que ce serait tout le contraire, mais c’était votre chemin de Damas, au bout était la lumière et Il a su vous la faire découvrir. »

La mère supérieure se lève et marche à travers le bureau puis elle revient s’asseoir et ouvre le parapheur posé à sa gauche. Elle en sort une lettre en papier gaufré frappé des armoiries de l’évêché.     

« J’ai reçu ce courrier de Monseigneur, il y a quelques jours. Il envisage, cette année, de fêter Marie avec un faste exceptionnel et bien que le 15 août ne soit encore que dans quelques mois, il faut dès maintenant que le programme soit élaboré, que les compétences soient recensées, que les moyens et le budget soient débloqués. Aussi a-t-il envoyé ce courrier à tous dans le diocèse afin que nous lui fassions des propositions et j’ai bien réfléchi. Je pense vous désigner à Monseigneur, vous pourriez tenir le grand harmonium de la cathédrale le jour de la grande messe qui se déroulera en présence de toutes les autorités ecclésiastiques et laïques du département. »

Sœur Thérèse a du mal à assimiler ce qu’elle vient d’entendre, c’est trop soudain et inattendu. Elle ouvre de grands yeux mais ne dit mot. Durant quelques instants on entendrait voler un ange. Puis la « mère sup », comme la nomme les nonnes quand elles parlent entre elles, reprend la parole. « N’oubliez pas ma sœur que ce serait aussi un grand honneur pour notre humble communauté que d’être choisie, à travers vous, pour apporter cette touche musicale à notre grand évènement annuel qui consacre notre vénérée Vierge Marie. Je ne veux pas vous influencer ni entamer votre modestie, mais j’ai la conviction que vous avez le potentiel et que dis-je, le talent, pour mener à bien cette offre que nous vous faisons, Monseigneur et moi, sous l’œil bienveillant de Notre Seigneur qui j’en suis certaine vous tiendra la main si celle-ci devait flancher quelque peu. » Un battement de cils de sœur Thérèse entérine la décision, la « mère sup » replace la lettre dans le grand classeur et continue son discours. « Bien entendu, nous savons que vous n’avez pas touché un clavier depuis que vous êtes ici, aussi Monseigneur propose de nous faire livrer dans un jour ou deux, un harmonium pour que vous puissiez vous exercer et préparer votre intervention en août. Vous serez exceptionnellement dispensée des activités physiques de jardinage et apiculture, ainsi serez vous plus à même de vous consacrer à votre art. Voilà ma sœur, ce dont je tenais à vous informer. Vous pouvez reprendre votre travail, que le Seigneur soit avec vous ! » 

La sœur se lève et sort, en pilotage automatique, abasourdie par cet évènement extraordinaire qui vient de rompre plusieurs années de vie monotone et qui la ramène à une époque de sa vie antérieure qu’elle pensait avoir oubliée et même effacée à jamais de sa mémoire. Une époque où sa vie ne connaissait que le pêché et la dissipation, la vie de groupe, toujours sur la route, exposée aux tentations et abus de toutes sortes où certains y laissaient leur vie, elle-même d’ailleurs s’en était tirée de justesse et c’est pour Le remercier qu’elle avait décidé de Lui consacrer le reste de sa vie. Un flot d’images pas très pieuses lui tourne dans la tête comme un kaléidoscope diabolique et elle sent que le Malin va tout faire maintenant pour s’infiltrer par cette faille mince mais réelle. Retournant à sa cellule, c’est dans la prière qu’elle va chercher la force lui permettant de combattre le démon qui rôde.

Les jours ont passé, l’évêque comme promis a fait livrer l’harmonium pour que la sœur se prépare pour le grand jour. Quand le camion est arrivé dans l’enceinte du couvent ce fut un bel émoi car aucune des nonnes n’était au courant de ce qui s’annonçait. La Mère Supérieure résuma rapidement la situation mais alors se posa la question fondamentale, où entreposer l’instrument pour qu’il satisfasse aux besoins des répétitions musicales sans pour autant perturber le calme et le silence qui sont de rigueur dans de tels lieux. C’est sœur Josette, une nonne courte sur pattes qui travaillait aux cuisines, qui émit l’idée qu’on pouvait le loger dans le réfectoire, qu’il y avait toute la place nécessaire, que le plafond haut assurerait certainement une excellente acoustique et qu’elle-même adorant la musique – un don du Seigneur – pourrait en profiter pleinement puisqu’elle passait l’essentiel de son temps dans les parages et qu’ainsi il ne gênerait nullement le repos et le recueillement des autres sœurs sachant que les cellules sont dans une autre aile du bâtiment et donc … « Merci sœur Josette ! Je pense que tout le monde a bien compris votre pensée et effectivement, le choix me semble judicieux. » L’instrument fut donc transporté du camion au réfectoire par les déménageurs suivis en une longue procession par les religieuses émoustillées par ce chambard dans leur communauté si tranquille habituellement. Après quelques hésitations et tâtonnements l’harmonium trouva sa place définitive contre le mur du fond et face aux longues tables en enfilade de la salle à manger.

Il ne restait plus qu’à s’y mettre. Pendant quelques jours la sœur tourna autour de l’objet sans oser le toucher au grand étonnement de ses coreligionnaires qui pensaient qu’elle jouerait immédiatement un thème à la gloire de Dieu pour le remercier de ce cadeau qui allait enluminer leur existence durant quelques semaines. Sœur Thérèse n’était pas aussi sereine, loin de là, elle était partagée entre le désir de jouer et en même temps, elle sentait qu’elle prenait un risque énorme car elle devinait le démon penché sur elle qui l’encourageait dans cette voie ; et écouter la voix du démon ne pouvait que la conduire vers le pêché, oui mais pourtant au départ il s’agissait d’une idée de la Mère Supérieure et de Monseigneur qu’on ne pouvait suspecter. Tel était le dilemme qui agitait notre religieuse musicienne, qui lui faisait passer des nuits entières à genoux, implorant une réponse qui ne venait pas.

Le troisième jour, elle s’assit devant l’harmonium et l’examina en professionnelle. Les touches des deux claviers à la texture délicate, la soufflerie comme pour un orgue mais munie d’anches libres comme l’accordéon, en lieu et place de tuyaux. Les pédales usées actionnant la soufflerie. L’instrument n’était pas neuf mais il paraissait en parfait état. Ce fut tout pour ce jour-là. Le lendemain, les mains légèrement tremblantes, elle effleura les touches et la bête lâcha quelques soufflements anémiques amplifiés par l’acoustique de la grande salle. Sœur Josette n’en crût pas ses oreilles et discrètement passa la tête dans le passe-plat reliant la cuisine au réfectoire pour vérifier de ses yeux que celles-ci ne lui avaient pas menti. La musicienne laissait ses doigts courir sur le clavier sans chercher à jouer, elle voulait retrouver le plaisir, les sensations, les réflexes ; ses pieds nus, elle jouait toujours pieds nus à l’époque, reposaient sur les pédales et la coordination entre eux et les mains lui revenait petit à petit. Après une heure d’efforts, en sueur, elle interrompit la séance. Les jours suivants, les répétitions durèrent plus longtemps, les balbutiements firent place à des bribes de thèmes, ses mains et ses doigts retrouvaient le délié et la souplesse dont elle aurait besoin en août, ses pieds répondaient plus facilement aux sollicitations de la partition, sa timidité musicale diminuait.

Quelques semaines plus tard, en accord avec la Mère Supérieure , il fut convenu afin d’aguerrir la musicienne à la présence du public, que les repas du midi se feraient en musique et la révérende mère exhiba une poignée de partitions tirées de sa bibliothèque. Il s’agissait de musiques écrites pour un orgue mais sœur Thérèse adapta les portées apportées. Les repas se déroulèrent désormais dans un silence religieux et une cuillère tombée fronçait les sourcils de l’assemblée qui dégustait son brouet les yeux béats, l’esprit porté vers les cieux par les nappes musicales répandues par l’harmonium vibrant comme un moteur parfaitement réglé. La « mère sup » savourait ces instants qui annonçaient des temps meilleurs comme le lui avait laissé entendre, à demi mots, Monseigneur qu’elle tenait régulièrement informé des progrès de leur protégée.

Pour sœur Thérèse, ce qui était pain béni pour la « mère sup », était un calvaire pour elle. Elle avait retrouvé la possession de son art, c'est-à-dire que son corps et son âme ne faisaient plus qu’un, s’exprimant par l’harmonium dont les vibrations au bout de ses doigts revenaient en elle comme les vagues de la marée montante sur la plage, d’avant en arrière et d’arrière en avant mais avançant toujours et le plaisir qu’elle en retirait devenait suspect et la troublait plus qu’elle ne l’aurait voulu. Elle enrageait de ressentir cette délicieuse touffeur subjuguante. Même les études les plus austères, les dessins mélodiques les plus tristes, les variations les plus complexes n’y pouvaient rien, elle était possédée.

Il était trop tard pour faire marche arrière, la Mère Supérieure , l’évêque en personne, tous comptaient sur elle. Son destin était scellé, les voies du Seigneur sont impénétrables. Elle arrêta de passer ses nuits en prières, elle ne se consacra qu’à son instrument et quand la chaleur de l’été vint, elle était devenue la maîtresse de son harmonium.

Le 15 août le ciel était d’un bleu France et le soleil brillait comme jamais, la ville était en fête et la cathédrale fleurie et parée des couleurs de la Vierge , le bleu et le blanc, accueillit tout le gratin départemental, les politiques (mêmes les athées), les représentants des différentes communautés religieuses, les médias télévisuels avec FR3 et la presse avec le Vosgien Libéré, le public lambda se tassant sur les bancs restants au fond de la nef. Femmes et prêtres avaient revêtu leurs plus belles robes pour la cérémonie de l’année. Il y eu des discours, une homélie et une messe grandiose qui devait se prolonger par une procession à travers la ville. Enfin, un déjeuner était prévu chez l’évêque pour la crème du gratin, exclusivement.

Sœur Thérèse devait accompagner la chorale pendant la messe, puis avant que la procession ne s’ébranle les mâts à la main, elle devait se lancer dans une improvisation sur une aria de Bach qui s’achèverait quand sortirait de la cathédrale le dernier fidèle.

Dès que la nonne s’installa devant les claviers elle eut l’intuition de ce qui allait se passer, les minutes s’écoulaient inéluctablement, la messe se déroulait dans le recueillement souhaitable, l’harmonium soulignait admirablement l’émotion et supportait vaillamment les chœurs des enfants du catéchisme. « Ite, missa est » et les lourdes portes en bois de la cathédrale s’ouvrirent en grand, livrant le parvis aux pavois bénis et à la foule aux visages rougis d’avoir attendu si longtemps au soleil, à l’extérieur, faute de place dans l’église. Sœur Thérèse attaqua le morceau de Bach comme elle l’avait prévu, un long staccato un peu lugubre joué à l‘identique par chaque main mais avec un léger décalage qui devait titiller l’oreille, ensuite le thème principal faisait son entrée joué de la main droite, alors que la gauche maintenait un tempo soutenu qui montait en puissance bientôt rejointe par la droite qui lâchait la pression, ce qui devait exalter l’auditoire et lui donner le courage de se lancer dans une procession en plein cagnard, un midi d’août.

Hélas ! Ce qui ne devait pas arriver, arriva. Sœur Thérèse, possédée par la musique, du surplombant cette foule du triforium, se senti prise d’un sentiment de puissance. Le thème de Bach par une succession d’accords risqués, devint un blues rapide. La foule en bas, décontenancée, s’arrêta sur place pour certains, d’autres levèrent les yeux vers cet harmonium étrange, il y eut une légère bousculade. Déjà le blues avait mué en un rock’ n roll endiablé et sœur Thérèse, impuissante, n’était plus qu’une spectatrice d’elle-même. Debout sur les pédales, elle martelait les claviers en vociférant comme une diablesse, ses robes remontées sur les cuisses, la chevelure au vent, le front luisant de sueur. Sur le parvis c’était l’émeute, les soutanes courraient dans tous les sens à la recherche du prêtre exorciste, les enfants de chœurs étaient écroulés de rire, les notables essayaient de sortir dignement comme si de rien n’était, la télévision n’avait pas assez de lumière pour filmer les limbes d’où la cacophonie était à son comble, le journaliste de la presse écrite notait les titres des chansons interprétées par l’artiste et l’évêque, la mitre de travers, hagard et furieux, brandissait sa crosse vers les clefs de voûte sans que l’on sache bien si c’était vers la pécheresse diabolique ou vers son Patron pour lui avoir joué ce sale tour. Puis certains réalisant que le scandale ne durait que parce qu’on restait sur place à l’écouter, hâtèrent le départ de la procession qui s’ébroua dans un galop d’enfer à travers les rues et avenues de la ville, faisant des tours et des détours imprévus pour s’éloigner au plus vite de la cathédrale devenue le refuge du Malin.

On parla de l’incident dans la presse nationale, car ce fut une aubaine pour les journaleux en panne de nouvelles à cette époque de l’année. Le Vatican resta muet, l’évêque s’absenta plusieurs mois pour une cure de repos, la Mère Supérieure s’enferma dans son couvent et condamna toute référence à la musique, les oiseaux du jardin eux-mêmes ne furent plus ses amis. Quant à sœur Thérèse, finalement, ne pouvant la condamner pour rien de bien grave et pour ne pas envenimer la situation l’évêché ne porta pas plainte. Après un court séjour en milieu hospitalier, elle abandonna la religion et réciproquement.

Aux dernières nouvelles, il parait qu’elle cherche à monter un groupe de rock, tendance gothique.                                                   

 

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