17/02/2007
The WHO : WHO's next
Si vous lisez cette chronique régulièrement vous aurez compris que je me désintéresse totalement des nouveautés discographiques et que mon propos tend plutôt à dresser la liste des disques de rock qui constitueraient une discothèque idéale. Pour cela, rien de plus simple, je n ’ai qu ’a piocher dans ma collection de CD.
Fin août 1971 une bombe atterrit dans les bacs des disquaires, le nouvel album des WHO est paru, certainement leur chef d ’œuvre, Who ’s Next. Si Tommy sorti en 1969 était déjà un disque énorme et fabuleux, le concept du double album est toujours sujet à des moments plus mornes ou faibles, ce n ’est pas le cas avec Who ’s Next qui offre neuf morceaux puissants voire lyriques pour certains ce qui confère à cet album charnu et sans graisse un redoutable potentiel de chef d œuvre de la musique rock.
L ’album s ’ouvre sur un guilleret thème au synthétiseur, puis c ’est la guitare basse qui entre, suivie d ’une batterie énorme tout en force contenue et occupant tout le spectre sonore, enfin les guitares et le chant. Baba O ’Riley le premier morceau fait déjà très fort même s ’il réserve un passage plus doux avec du violon. Le titre suivant Bargain est sous-tendu par une guitare basse monstrueuse, et Roger Daltrey au chant assure. Ces deux morceaux de plus de 5mn chacun ont déjà bien excité les auditeurs, Love ain ’t for keeping qui suit, est plus calme avec des guitares acoustiques. Ca repart grave avec My Wife, construit comme un hymne, pulsé par la basse énorme de John Entwistle et une section de cuivres, à cet instant vous êtes obligés de vous lever et de sauter comme un zinzin dans le salon ! Moment de calme (ce qui ne veut pas dire mièvrerie) relatif avec The Song Is Over et ses arpèges de piano ainsi que sur Getting In Tune. Même quand c ’est calme, la batterie de Keith Moon avec sa double grosse caisse construit une solide assise en béton pour les autres musiciens. Avec Going Mobile les guitares de Pete Townsend s ’en donnent mêlées aux accords du synthétiseur. La fin de l ‘ album est extraordinaire avec Behind Blue Eyes, un titre qui commence lentement, guitares rythmiques douces, puis le morceau s ’accélère ponctué de rifs de guitare, enfin c ’est Won ’t Get Fooled Again qui clôt l ’album. Débutant sur un thème au synthétiseur (comme le premier morceau du disque) sur l ’enceinte gauche de la stéréo, la batterie et la basse entrent suivies des guitares, le chant et les paroles sont entraînants « pick up my guitare and play, just like yesterday ! ». Ce titre est joué à tous les concerts des Who depuis cette époque et les 8mn32 du disque deviennent un quart d ’heure de douce folie sur scène ! Géant ! Là encore, impossible de ne pas se lever dans son salon et de sauter sur place en moulinant les bras comme un guitariste halluciné.
Que dire de plus ? Ceux qui aiment le rock connaissent déjà cet album, pour les autres nous dirons que … Heum! Heum! Il faut de tout pour faire un monde.
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