08/06/2007
Hermann Ungar : Les Hommes Mutilés
Franz Polzer est un employé de banque ponctuel et méticuleux du plus pur style caricatural et la vie sexuelle est pour lui une hantise fascinante « Dans les musées il ne voulait jamais voir les images et les statues de femmes nues. Il ne voulait jamais toucher leur corps. Il lui semblait qu’il n’y eût là que malpropreté et odeur répugnante. » Il loge chez Mme Porges, femme assez laide qui néanmoins réussit à le mettre dans son lit. Voué à subir, il ne sait résister à cette femme malgré sa honte. Il a un ami d’enfance gravement malade, dont l’épouse ravissante, refuse la présence d’un infirmier. Madame Porges va alors instaurer un climat malsain entre les deux couples en imposant un infirmier inquiétant dans ce marécage où germeront le chantage, la jalousie, le mensonge et le goût immodéré de l’argent. Bien entendu tout cela finira très mal. Le roman n’est pas très long et fait souvent penser à Kafka son contemporain, pour son monde d’employés frustrés, êtres tourmentés et persécutés. « Il faut se remémorer ses pensées et ses fautes, car elles ne sont jamais disparues et jamais expiées. On ne peut que les supporter jusqu’à la fin. »
Hermann Ungar : Les Hommes Mutilés chez Gallimard L'Imaginaire
16:35 Publié dans Livres | Tags : Hermann Ungar, Les hommes mutilés | Lien permanent | Commentaires (0) | Facebook | | |
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