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15/07/2007

Le Roi des Fourmis

617d019c1a11fea94ef96d5dc350d5a3.jpgA l’occasion des festivités du 14 Juillet, un grand concert populaire était organisé au pied de la Tour Eiffel hier soir et la vedette en était Michel Polnareff dont c’est la grande année du retour après la dizaine de concerts à Bercy il y a quelques mois à peine. Une occasion de se remémorer des chansons inoubliables. Tout commence encore au milieu des années 60, je n’y peux rien, ce n’est pas un parti pris, c’est l’Histoire qui le veut. Une nouvelle fois ceux qui n’ont pas connu cette époque ne vont pas comprendre ce qui suit, mais pour les autres… La radio diffuse la musique habituelle pour les copains et les copines quand déboule une chanson qui semble anodine, si ce n’est qu’elle est joliment arrangée avec de belles parties de piano, mais c’est le texte qui fait bombe, le chanteur avec une voix androgyne déclare « Moi je veux faire l’amour avec toi » ! Comme je le disais précédemment, aujourd’hui cela paraît bébête mais en 1966 c’est la révolution sur les ondes et moi qui vient d’avoir quatorze ans, je ne vous fais pas un dessin ! Quel est cet iconoclaste qui ose ainsi proclamer de tels propos dans ses chansons, un beatnik maigrichon aux cheveux longs évidemment, l’avant-garde en France de ce mouvement contestataire autant qu’hédoniste qui commence à faire parler de lui aux USA. Michel Polnareff fait son entrée sur la scène musicale avec fracas et son premier album est une merveille indiscutable puisqu’on y retrouve Sous Quelle Etoile Suis-je Né, Love Me Please Love Me (Love me, please love me, Je suis foooooou de voooooooou) L’Oiseau De Nuit ou L’Amour Avec Toi évoqué plus haut. Dix titres en 30’03 seulement, mais c’est parfait. Le recto de la pochette du 33 tours, oui ça s’appelait comme cela à cette époque, montre un être mince, cheveux blonds longs et raides, énormes lunettes noires à montures jaunes, pull shetland cintré bleu pâle et baskets blanches. Bien des années plus tard il écrira une chanson pour proclamer « Je suis un homme » car l’évidence ne s’était pas imposée pour tout le monde. Il y aura aussi le superbe Ame Câline (A chaque fois que j’écoute ce titre, j’ai quatorze ans, c’est l’été il fait chaud et je chante à tue tête), Le Bal Des Lazes (Moi le fou que l’on toise/Moi je crevais de haine), Dans La Maison Vide , Le Roi Des Fourmis,Ta Ta Ta Ta et nous sommes en 1967, après je décroche. L’affiche le cul nu et le grand chapeau féminin avec des cerises, l’exile à Los Angeles où il se forge des biscotos d’athlète etc. tout ceci ne m’intéresse plus mais rien que pour la poignée de titres évoqués ci-dessus il a sa place dans ma discothèque.

 

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