Pat The White : The Quebec City Sessions

Un lascar pas très connu, il faut bien le reconnaître, mais qui pourrait le devenir pour peu que Dieu lui prête vie. Tabernacle ! Un groupe de Canadiens soudés comme les doigts de la main d’ailleurs ça tombe bien ils sont cinq. S’ils ont peu de disques à leur actif, je crois que c’est leur premier vrai album ( ?), ils tournent ensemble depuis belle lurette et ça s’entend. Un album de rock qui doit prendre son ampleur sur scène. A la guitare, le Pat en a une sacrée (patte) et il ne se prive pas de nous livrer des solos tout juste sortis du four, incandescents et encore bleus du blues qui les irrigue. Comme il est épaulé par un second couteau qui ne laisse pas sa part de guitare aux chiens, ça fuse de tous les côtés mais les notes de pochettes sont précises comme le mode d’emploi d’un suppositoire, à gauche le solo de Pat et à droite celui de André Lavergne, ou l’inverse selon les morceaux. De toute façon, mode d’emploi ou pas, ça vous rentre quasi en force de partout, ça vous secoue comme un Orangina et ça vous laisse repu et comblé quelques secondes à peine, le temps d’attaquer le morceau suivant. Qui lui est encore meilleur, car Guy Bélanger un pote, est venu avec son harmonica, alors entre les guitares, l’harmo et le Hammond B-3 qui swingue à mort c’est l’enfer dans mon salon. Pour terminer, je préciserai que les types écrivent leurs propres morceaux mais que pour vous faire plaisir ils reprennent le Tuff Enuff des Fabulous Thunderbirds et le non moins fameux Whippin’ Post des Allman’s Brothers. Vous m’avez compris ? Alors comme ils disent au Québec, au lieu de courir la galipote, foncez chez votre disquaire favori.