Encore énervé

Les faits divers dans la presse sont une source inépuisable d’amusement mais tout autant d’énervement. Petit bout de la lorgnette permettant d’avoir une vue d’ensemble de la société, ils permettent à partir de détails sans rapport les uns aux autres, de dresser le portrait robot du monde tel qu’il est et non tel que certains voudraient qu’il soit. Parfois la lecture de 20mn est tout aussi enrichissante que celle du Monde. Or le monde tel qu’il est, vu mon pessimisme naturel, tend plus à m’énerver qu’à m’amuser. C’est aussi l’une des raisons qui me poussent à tenir ce blog, évacuer la pression négative en gueulant dans le désert tout en tâchant de le faire avec le sourire, seule arme qui vaille. Je ne m’attarderai pas sur le cas du violeur d’enfants qui vient d’être arrêté en possession de Viagra, un médicament qu’il lui aurait été prescrit par le médecin de la prison où il séjournait encore il y a quelques semaines, car à cette heure les faits ne sont pas encore avérés et l’enquête est en cours. Cette information ressemble tellement à un gag ou un canular que je m’astreins à taire la rage qui commence à monter en moi… Aujourd’hui je me contenterai de râler contre cette information lue il y a quelques jours, la BD d’Hergé Tintin Au Congo, serait la cible de certains car elle véhiculerait des thèses racistes. Ras le bol de tous ces dictateurs de la pensée qui incapables d’avoir inventé l’eau tiède se cherchent des combats pour faire parler d’eux. Toutes les époques ont fait des erreurs de jugement révélées par la suite par l’évolution des connaissances et donc des mentalités. Nous-mêmes, que vaudront nos valeurs ou notre moralité dans cent ou deux cents ans ? Sans absoudre ou ignorer les « erreurs » du passé, on ne peut condamner ou mettre à l’index tout ce qui ne cadre plus avec nos idéaux actuels. Pour en revenir à Tintin, bien sûr les Noirs y sont caricaturés mais tout autant que la Castafiore en grosse diva exubérante ou les Dupond Dupont en inspecteurs de police à gros godillots. Alors arrêtez de vouloir réécrire l’histoire (ou l’Histoire) avec vos lunettes étriquées de bigleux aux idées courtes !