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30/08/2007

La vie de bureau

La vie au bureau n’est pas toujours facile et je ne parle pas que de l’aspect professionnel de la chose. Il y a aussi la promiscuité obligatoire, avec des collègues imposés par l’entreprise. Parfois c’est amusant, parfois c’est pénible, c’est selon. Le matin j’arrive toujours le premier ce qui me permet d’observer les entrées successives de mes collègues. Il y a « pétrolette », c’est ainsi que je l’ai surnommée, qui déboule bruyamment dans le service et dont le premier geste consiste à ouvrir la fenêtre en grand dans son bureau. Comme c’est son bureau il est difficile de lui faire remarquer que dehors il fait froid et que dans quelques minutes, cette fraicheur va se glisser dans le bureau des autres par un jeu de courants d’air difficilement maitrisable. La ménopause est un moment difficile à supporter pour tout le monde. Ca c’est le cas où il n’y a pas de ratés dans le carburateur de la « pétrolette » et qu’elle est calme, car il y a aussi des matins où elle va se ruer sur la photocopieuse et lancer en parallèle des éditions monstrueuses sur l’imprimante du service ce qui va bien sûr être suivi d’incidents techniques comme des bourrages de papier ou des pannes d’encre, d’où ronchonnements et excitation, portes qui claquent, tiroirs qui couinent de douleur. Les boules Quiès ne sont pas fournies par l’entreprise. La suivante à faire son entrée, c’est « l’autre ». Un pas pesant et lourd dans l’escalier, un tâtonnement long et fastidieux dans la serrure, c’est elle à coup sûr. Le souffle court, ce sont immédiatement des commentaires débridés sur les péripéties héroïques dans les transports en commun qui lui ont permis d’arriver en retard. Après j’aurai droit aux reniflements, crises de toux effrayantes etc. qui font bien comprendre à l’entourage qu’on a affaire à une grande malade. Le vaccin antigrippe est fourni par l’entreprise. Enfin ( ?) arrive le chef, escalier monté quatre à quatre, porte ouverte à la volée, « Bonjour ! Ca va être chaud aujourd’hui, je le sens ! ». La boucle est bouclée, merci Mr Météo.       

 

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