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04/10/2007

Bruce Springsteen : Magic

9f147e216f69af91043d7bad58edbe1e.jpgLe nouveau disque de Springsteen, Magic, est sorti depuis quelques jours et il tourne dans mon lecteur depuis tout autant afin que j’aie le temps de peaufiner ma critique. Car il ne s’agit pas de balancer un avis tranché mais non réfléchi, à la va-vite, on a vu des artistes cassés par une critique trop acerbe, vous imaginez les titres « Corboland78 n’a pas aimé le nouvel album du Boss ! Bruce Springsteen effondré, décide de se retirer dans un ashram pour méditer sur son échec » Donc j’ai pris mon temps, les premières écoutes m’ont laissé dubitatif, le son global ne m’ayant pas plu j’ai enchaîné avec des écoutes au casque et là j’ai senti un frémissement favorable. L’entame du CD est un ouragan, une cavalcade effrénée, Radio Nowhere sorti en single, est propulsé par une ligne de basse phénoménale sur laquelle les guitares et la batterie se livrent une poursuite infernale, taraudés par des éclats de saxophone et Bruce qui interroge « Is there anybody alive out there ? » avec le potin que fait le E-Street Band la réponse ne devrait pas tarder. Avec Livin’ In The Future on se retrouve en pays connu, l’intro au saxophone, la rythmique qui pulse et les guitares bien présentes, l’envolée d’orgue, sur scène ça devrait le faire. Un tempo plus calme avec Your Own Worst Enemy et sa mélodie agréable, puis harmonica et guitares sèches accompagnent la voix de Springsteen pendant un couplet avant que le feu latent ne se déchaîne sur Gypsy Biker, un très bon morceau. Avec Girls In Their Summer Clothes Bruce flirte avec la pop, pris au second degré c’est même sympathique (excusez-moi mais le thème musical évoque pour moi L’Affaire Louis Trio … je suis désolé). L’introduction au piano sur I’ll Work For Your Love est prometteuse, mais la montée en puissance qui suit est aussi attendue que convenue. Avec Magic, nous sommes dans le registre ballade émouvante, comme le Boss sait si bien les faire, guitare acoustique, mandoline et violon, un titre magique ! On retombe un peu de notre nuage avec Last To Die trop classique « Kids asleep in the backseat / We’re just counting the miles, you and me ». Un autre titre classique pour Springsteen, Long Walk Home, à la construction sans surprise, on monte en puissance progressivement avant le solo de saxophone qui libère les passions, un morceau pour la scène. Avec Devil’s Arcade et ses violons, Bruce Springsteen évoque l’Irak à mots couverts pour mieux nous émouvoir. Officiellement l’album s’arrête ici après onze titres, pourtant le CD continue et un douzième morceau sans nom clôt l’album en beauté, guitare acoustique, harmonica, accompagnement minimaliste et cette voix du mec qui en a trop vu, qui a roulé sa bosse. Au final que dire ? Je n’ai pas encore digéré la galette, mais si je pense qu’on n’est pas en présence d’un grand disque du Patron, il y a au moins quatre très bons titres, assez en tout cas pour entretenir l’attente jusqu’en décembre, car le 17 il sera à Bercy et moi aussi !       

 

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