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14/11/2007

Mon cinéma

9b8c11cdee780e041a16d8c850d68335.jpgLongtemps j’ai fréquenté les cinémas multisalles, ces complexes dédiés à la consommation de pellicule, sortes de supermarchés du film où vous venez pour acheter une place mais qui entre la caisse et votre siège, vous obligent à passer devant le distributeur de pop-corn, les sodas, les barres chocolatées ou les cornets de glace, d’où tentation et main à la poche pour atteindre le porte-monnaie. Les néons clinquants, la foule qui s’y presse, les groupes bruyants qui confondent cinéma et Fête des Loges, le sans gêne durant la séance de ceux qui parlent ou s’invectivent, sans parler de ceux qui bâfrent leurs confiseries achetées à l’entrée m’avaient éloigné des cinés pendant plusieurs années. Jusqu’à ce que je déménage des lisières de la capitale vers ma ville du 78. Là, j’ai redécouvert le plaisir du cinéma de quartier cher à Eddy Mitchell. Mon cinoche se nomme Le Fontenelle et il offre deux salles, la salle Robert Enrico de 192 places pour les nouveautés et la salle Jean-Louis Trintignant de 144 places pour les films en deuxième semaine. Vous le voyez nous sommes dans des capacités relativement intimes, d’où l’impression quand on va y voir un film, d’être dans la même situation que celui qui assiste à un concert à l’Olympia et non à Bercy. Un volume de taille humaine. Dans le hall d’entrée, une exposition de photos ou de peinture, c’est selon. Le caissier ou la caissière est aimable, les gens font la queue sans chercher à griller la place de leurs voisins, l’atmosphère est familiale ou du moins de bonne compagnie. Quant à la programmation elle est toujours de qualité et parfaitement équilibrée entre les deux salles, ces derniers temps nous avons eu droit au Rêve de Cassandre, Dans La Vallée d’Elah, une reprise du Voleur de Bicyclette et vacances scolaires obligent, Les Rois de la Glisse et La Petite Taupe. Avant que le film de commence, la séquence des publicités ne s’éternise pas et propose quelques pubs pour des commerces locaux. Enfin, quand la séance se termine et que la salle se vide, si l’heure est favorable, la boulangerie à quelques pas permet de grignoter une brioche en rentrant à pied à la maison, bras dessus, bras dessous, avec sa compagne. Quand on aime la vie, on va dans ce genre de cinéma !      

 

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