Pékin : bulletin n°5

Les Jeux Olympiques de Pékin sont terminés. Avec 40 médailles dont 7 en or la France n’a pas à rougir de sa dixième place au classement (pour rappel, il est vrai qu’à Athènes en 2004, nous avions terminé à la septième place avec 33 médailles seulement, mais 11 en or). On attendait certains athlètes, c’en sont d’autres qui ont décroché des médailles, il y a donc un vivier à fort potentiel. Bravo ! Les résultats dépendent aussi de la politique sportive menée par chaque nation. La Chine ayant obtenu les JO de 2008 depuis plusieurs années a eu tout le temps pour mettre le paquet afin d’obtenir la moisson impressionnante de titres mondiaux qu’elle vient de décrocher. Il en allait de l’honneur de la nation et on sait que pour les Chinois, perdre la face aurait été un affront intolérable. D’autres pays comme la Grande-Bretagne ont soigneusement sélectionné les sports où ils avaient des chances de rafler des titres et ont tout misé en terme de moyens financiers ou autres sur ces disciplines, d’où les superbes résultats en cyclisme sur piste pour les sujets de sa Gracieuse Majesté.

Au-delà des résultats sportifs la Chine semble avoir réussi son opération de marketing international et fait oublier le Tibet. N’a-t-on pas vu un reportage à la télévision où des touristes venus à Pékin pour les Jeux ont déclarés qu’ils avaient été favorablement impressionnés par les Chinois et qu’ils méritaient d’être mieux connus ? Ce qui sous-tendait à dire que le Tibet devait passer dans le compte pertes et profits de la marche de l’Histoire. Comme ce n’est pas le geste timide - qui servira uniquement d’alibi plus tard – de Ségolène Royal, Bernard Kouchner, Rama Yade etc. sollicitant un entretien avec le Dalaï Lama qui va changer quoique ce soit, on peut supposer que les dirigeants aux yeux bridés doivent à l’heure qu’il est, se frotter les mains de contentement.