03/09/2008
Le grand écart
Entre un Anglais maquillé comme un camion volé, du moins à cette époque, et un vieux black cramponné à son piano, il y a tout un monde et c’est aussi la preuve de l’ éclectisme de mes goûts musicaux. Entre en vieil enregistrement d’un jeune artiste en pleine ascension et un tout nouveau disque d’un vieil artiste en fin de carrière, un grand écart que la qualité de la musique justifie.
David Bowie: Live Santa Monica 72
David Bowie a connu de multiples avatars tout au long de sa carrière mais pour moi, sa période Ziggy reste ma préférée et la sortie officielle enfin, après plus de trente ans de disque pirate, de cet album enregistré en 1972 en public à Santa Monica me permet de replonger dans l’univers de Ziggy et ses Spiders From Mars, son fameux groupe. Rappelons immédiatement les noms de ces magnifiques araignées, Mike Garson aux claviers, Mick Woodmansey à la batterie, Trevor Bolder à la basse et le pas assez reconnu Mick Ronson à la guitare, un groupe mince mais de grande qualité avec lesquels (ou partiellement) Bowie gravera quelques merveilles discographiques qui aujourd’hui encore s’écoutent avec un plaisir évident tels l’album The Man Who Sold The World ou Ziggy Stardust. Nous sommes donc en 1972 le 20 octobre, sur la scène du Civic Auditorium à Santa Monica près de Los Angeles et le groupe va balancer dix-sept titres qui sont tous des incontournables de l’œuvre de David Bowie, de Ziggy Stardust à Suffragette City en passant par The Width Of A Circle ou The Jean Genie, Five Years et Space Oddity. Bowie à la guitare acoustique douze cordes, Ronson à l’électrique tranchante, derrière la rythmique assure et le clavier tisse un merveilleux tissu sur lequel la voix superbe de Bowie peut se laisser aller. Un bon disque restituant l’ambiance d’un concert du Bowie de cet époque, très rock.
Pinetop Perkins and Friends
Reconnaissons le, quand un artiste enregistre un album avec des « friends » c’est que ça commence à sentir le sapin. Avec ses 94 ans Pinetop Perkins est un des derniers survivants des grands du blues, il a accompagné Sonny Boy Williamson, John Lee Hooker ou BB King. Il faut croire que cette musique conserve, en tout cas le pianiste ne semble pas touché par l’arthrite car ses doigts cavalent encore sur le clavier alors qu’à ses côtés BB King, Eric Clapton, Jimmy Vaughan ou le jeune Eric Sardinas viennent décocher quelques traits de guitare histoire de rajeunir la musique du vieux qui ne se sentant plus nous donne un excellent disque de blues, classique (titres archi-connus : Got My Mojo Working, Hoochie Cootchie Man, Sweet Home Chicago etc.) mais bon ! Oui, mais classique. Peut-être, mais bon !
20:12 Publié dans Musique | Tags : bowie, pinetop perkins, clapton | Lien permanent | Commentaires (0) | Facebook | | |
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