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14/09/2008

La mémoire des bulles

J’ai déjà évoqué ici mon enfance et je vous ai déjà parlé de Tintin un de mes premiers héros de jeunesse. Mais bien avant, il y a une cinquantaine d’année, d’autres personnages de bandes dessinées avaient su me séduire. A cette époque on disait bandes dessinées, le terme abrégé BD n’est venu que plus tard, quand tout s’accélérant il ne devint plus possible de prononcer les mots en entier, perte de temps préjudiciable cela va de soi ! En fait j’ai longtemps côtoyé la BD, de ma prime jeunesse jusqu’aux années 70 et un peu plus. De Blek le Rock jusqu’aux dessinateurs américains Crumb, Will Eisner, en passant par les inévitables Français, Gotlib, Reiser, Mandrika et autres génies du crayon. La liste serait trop longue à dresser, disons pour résumer que ce secteur de la culture et de l’Art, ne m’est pas inconnu. J’en reviens à mes premières amours, Blek le Rock et le Fantôme qui ont du m’enthousiasmer dans cet ordre d’apparition.

Blek le rock.gifTout d’abord Blek, que je lisais dans un petit journal format poche et qui devait se nommer Kiwi. Blek le Rock est un trappeur nord-américain, une sorte de Davy Crockett avec la célèbre toque en poils de castors, il est baraqué comme Rambo, les muscles de ses bras nus saillants et luisants (il a toujours les bras nus, alors qu’on devait certainement se peler dans le secteur où il évoluait, le nord américain à la frontière du Canada). Il résiste à l’invasion anglaise les fameuses « tuniques rouges » sur ce continent en construction. Comme souvent le héros est entouré de quelques fidèles, ce sont Roddy, un gamin et fils adoptif (si je m’en souviens bien ?) ainsi que par le professeur Occultis à l’embonpoint rassurant. Au fil des épisodes, les Français et les Indiens sont aussi leurs alliés contre l’Anglais. C’est dans ces dessins que je me mettrai à préférer les Indiens et plus tard j’apprécierai particulièrement les westerns ou films (Little Big Man) où ces peuples tiennent la vedette. Je reste définitivement plus Geronimo que Custer. En littérature aussi, les polars de Tony Hillerman dans les réserves Navajos m’ont procuré des heures de lecture heureuse. Tout en écrivant, je réalise qu’il y a là un sujet qu’il faudra que j’approfondisse plus tard tant il y aurait à dire. Pour en revenir à ce Blek le Rock, je n’ai plus aucun souvenir des intrigues, juste des sensations, des descentes de rapides dans des canoës, des traquenards dans des forêts de sapins, des fusillades de pétoires ou d’escopettes désuètes, la naïveté des tuniques rouges et la musculature impressionnante du Héros.

le_fantome31.jpgQuant au Fantôme mes souvenirs sont bien plus ténus. Le fascicule dans lequel je dévorai ses aventures était d’un format plus grand que Kiwi et si mon souvenir de Blek le Rock est en noir et blanc, le Fantôme lui est en couleurs. Il est revêtu d’une combinaison moulante mettant en valeur une musculature plus souple et moins agressive que celle de Blek, ainsi que d’un masque noir. Ses aventures se déroulent dans un pays imaginaire, en Afrique d’après les images qui me reviennent à l’esprit, pourtant il me semble que le titre exact de ce comic book, était Le Fantôme du Bengale ?

En tout cas, ce héros masqué était un compromis entre Tarzan (la jungle et ses lianes) et Batman (le costume moulant). Il n’avait pas lui non plus de super pouvoirs, d’ailleurs je n’ai jamais été un fan de ce type de BD (Marvel’s Comics) ni des films où le justicier fait jouer ses avantages surnaturels ! Par contre il était aidé dans sa lutte contre le Mal par des animaux, un cheval, un loup et un faucon dont les noms m’échappent aujourd’hui. Je ne sais plus très bien ce qui m’intéressait là-dedans, mais je suppose que j’étais fasciné par le costume qui auréolait de mystère ces histoires exotiques et qui valait au Fantôme le surnom de « l’ombre qui marche ».

Depuis près de cinquante ans, je n’ai pas eu l’occasion de me replonger dans ces séries, et de les évoquer maintenant me donne envie, à l’occasion d’une brocante ou d’une visite au Marché aux Puces de dénicher, si cela est possible sans mettre à mal mon porte-monnaie, quelques fascicules qui me replongeront dans mon enfance pour quelques heures.                  

Commentaires

Il y avait aussi Akim;Ivanohé;Lancelot, dans la collection "Mon journal". Dites donc, ce n'est pas la madeleine de Proust, ces couvertures multicolores, mais pas loin! Et en effet, ce qu'est un récit, une aventure, un début, une fin, c'est là-dedans que je l'ai découvert.
Bien à vous

Écrit par : solko | 20/09/2008

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