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04/01/2009

Les oiseaux

J’aime les oiseaux, d’ailleurs Corboland leur doit son étymologie, particulièrement les plus communs ceux qui cohabitent avec l’homme sans que celui-ci le plus souvent n’y prête attention. Du friquet qui vient picorer entre vos pieds quand vous êtes assis sur un banc public, aux pies qui se pavanent en habit de soirée sur nos pelouses toujours à l’affût d’une querelle avec des congénères. Les mésanges à longues queue toujours actives volant de branches en branches par petits groupes, les merles noirs qui m’escortent de leurs chants les soirs de printemps quand je rentre du travail entre la gare et chez moi, les corneilles et corbeaux fiers et arrogants dans leurs habits sombres qui n’hésitent pas parfois à faire reculer le chat qui s’aventurerait imprudemment sur le bout de terrain qu’ils occupent provisoirement. Une seule réserve, le pigeon n’est pas mon ami car il est trop dégueulasse, il m’a fallut plusieurs années pour éloigner de mon balcon une bande de ces volatiles qui prenaient plaisir à venir y chier sans vergogne dès que je m’absentais. Quand je pars en vacances je n’oublie jamais dans mon sac d’y glisser mon Peterson, le fameux guide des oiseaux de France et d’Europe, afin de mieux faire connaissance avec la population locale. Aussi quand il y a quinze jours le froid s’est abattu sur la région j’ai voulu faire un geste pour eux, comme j’en avais fait un pour les Restaurants du Cœur. J’ai acheté des boules de graisses mêlées à des graines que j’ai placées en évidence dans mes jardinières devenues désert de Gobi par les gels nocturnes. J’espérais réconforter les passereaux du quartier tout en m’offrant le plaisir d’un spectacle charmant, hélas ! les lois de la nature sont éternelles, seuls les plus forts survivent. Mon balcon n’a vu affluer que les gros pigeons et les pies bagarreuses, les uns et les autres se vautrant dans mes jardinières en se goinfrant de mes repas gratuits. Le rouge-gorge timide, la bergeronnette ou le troglodyte mignon n’ont pas même osé s’approcher du banquet où ils étaient conviés tant la compagnie des squatteurs répugnants les en avait dégoûtés. Agacé et craignant à juste titre les déjections sur le carrelage de ma loggia, tel Ulysse j’ai débarrassé de la salle du banquet les prétendants et j’ai jeté sur les pelouses les restes du repas. Les gros oiseaux ne se sont pas formalisés, ils ont déménagés outrés un peu, mais pour finir de s’empiffrer goguenards sous nos fenêtres. Corboland honteux et confus, jura mais un peu tard, qu’on ne l’y prendrait plus !     

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