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18/05/2009

Denis Grozdanovitch : Petit traité de désinvolture

GROZDA.jpgAncien joueur de tennis de haut niveau Denis Grozdanovitch s'est reconverti dans l'écriture et ce Petit traité de désinvolture fût son premier livre paru en 2002. Un recueil d'une trentaine de textes courts et disparates à première vue mais à travers lesquels court en fil rouge une apologie de la nonchalance et des petits bonheurs quotidiens. Tous les textes ne sont pas réussis, l'auteur abuse des parenthèses et des « bourrasques de vent et de pluie » mais l'ex-sportif nous surprend par sa culture et ses nombreuses lectures quand il émaille son propos d'idées ou de fragments puisés chez Nietzsche, Proust ou Borges, les taoïstes ou chez des auteurs plus obscurs.

Dans La mort de Perdita chat parisien, on voit plus qu'on ne lit ses souvenirs sur ce chat. La situation est banale pour qui possède un chat mais elle est décrite avec beaucoup d'amour. Avec Titi c'est l'humour qui permet à l'écrivain de nous parler avec pudeur de sa grand-mère en fin de vie. Quant au Satyre du cimetière tout en retenue et non dit, il nous laisse néanmoins clairement entendre que l'auteur a failli de peu passer à la casserole d'un jardinier de Corfou !

Un livre où le bon et le moins bon se côtoient mais nous n'en retiendrons que le bon car on devine que ce Grozda a du potentiel et qu'il doit être un compagnon de route jubilatoire.

« Pourquoi sommes-nous donc à ce point gagnés par le bien être dès que nous abordons et séjournons, ne fût-ce que pour quelques heures, dans les îles ? Ossip Mandelstam déclare, dans Le Sceau égyptien, que c'est parce qu'il ne s'y ouvre que des chemins courts et limités qui n'offrent plus « l'infini de leur liberté négative » ! Il est vrai que nous n'y sommes plus perpétuellement tenaillés par l'anxiété des choix comme c'est le cas aux différents carrefours du monde ! »

 Denis Grozdanovitch  Petit traité de désinvolture  chez Points

 

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