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19/11/2009

Le Beaujolais nouveau est arrivé

beaujolais-nouveau.jpgIci au bureau, contre vents et marées et quelque soit le sort qui nous attend, nous continuons à maintenir une certaine qualité de vie. Quand nous ne partageons pas un tas de crêpes ou des parts de galette, nous profitons de l'actualité en goûtant le Beaujolais nouveau. Nous n'avons pas traîné puisque en ce troisième jeudi de novembre, jour officiel de sortie du divin (?) breuvage nous voici réunis une fois de plus autour de la table de réunion, dont vous connaissez désormais la principale utilisation qui en est faite.

« On ne change pas une équipe qui gagne » ce sont donc les mêmes joueurs qui se préparent pour la bacchanale, JMM le patron, Maryse, Zina, Patrice et votre serviteur. Ces dames ont fait les courses dans les meilleures boutiques du quartier et s'étalent sur la table, pâté et rillettes, saucisson sec et à l'ail. Pour l'apéro quelques chips et tomates cerises accompagnent le crémant, un Bailly Lapierre frais, histoire de s'humecter le gosier et de le mettre en condition. Le chef est déjà pompette alors que les festivités n'ont pas débuté. J'ouvre ensuite une bouteille de Beaujolais nouveau mis en bouteille au domaine de Beaujeu, rond en bouche sans acidité apparente, le coquin se laisse boire sans difficulté. Souvent le Beaujolais nouveau, à mon goût, ressemble à de la piquette et si ce n'était l'aspect festif, je m'en passerais bien, mais là il est réellement très agréable à boire. Avec les charcuteries et le pain croustillant à souhait, c'est un régal. Pour le fromage, nous montons d'un cran avec vin moins jeune, un Morgon Château des Lumières, plus long en bouche et mieux affirmé. A ce point de l'histoire, JMM est déjà hors d'atteinte, imbibé jusqu'à l'os. Le téléphone commence à sonner mais personne n'en a cure, nous sommes aux abonnés absents, non mais sans blague. Un ordinateur branché sur Deezer diffuse une musique d'ambiance, les anecdotes et les souvenirs fusent, on se marre, on se félicite du bon temps qu'on prend selon l'adage qui veut que « ce qui est pris n'est plus à prendre ». N'est-ce pas le dernier Beaujolais nouveau que nous fêtons tous ensemble ? Qu'en sera-t-il l'année prochaine ? Comme à l'approche d'une fin du monde, nous nous abandonnons à la débauche. Heu ! Là j'enjolive un peu, mais ça résume l'esprit.

Déjà le pain vient à manquer, il faut refaire le plein. Le temps passe, les charcuteries sont un souvenir, le fromage mémorable pourtant est oublié. Les assiettes sont vidées, les miettes sont la seule trace tangible de l'orgie. Nous terminons avec la tarte aux pommes en lichant les dernières gouttes de pinard. Avant de nous séparer, la tronche rougeaude, nous nous jurons de remettre le couvert pour fêter Noël, promesse d'ivrogne peut-être mais j'ai bloqué le rencard dans mon agenda. Moi je suis prêt.     

 

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