31/03/2010
Et l’or de leurs corps
Quand le navire fit une escale technique à Papeete, le jeune marin à peine débarqué fut ébloui. Ce soleil, cette mer sublime et chaude, la population chaleureuse qui les accueille avec des colliers de fleurs odorantes et des sourires éclatants, tout cela corroborait ce qu'on lui avait dit à son départ de France, « Tahiti c'est le paradis ! ».
Les filles à la peau caramel et aux dents blanches riaient à son passage, baissant furtivement les yeux tandis que leurs corps ronds et souples dans leurs robes légères avaient un fort pouvoir attractif sur le jeune homme. Ici on vivait de rien, un poisson péché facilement dans le lagon, une noix de coco tombée d'un palmier et des filles partout qui riaient.
La décision ne tarda pas longtemps, Robin déserta et s'installa sur l'île avec Zoé, rencontrée sur la plage quelques jours auparavant. Ils logeaient dans une cabane à quelques mètres des flots bleus, insouciants du futur, prenant la vie au jour le jour. « Nous serons heureux ici, tu verras », « Notre bonheur durera toute la vie », « Aucun soucis à se faire, juste à se laisser vivre » répétait à longueur de journée sa Zoé dans un sabir qu'il devinait plus qu'il ne comprenait.
Le chant des sirènes sait être mortel, Ulysse l'avait bien compris, mais Robin sot crût Zoé !
Et l'or de leurs corps de Paul Gauguin -Huile sur toile 67x76cm- Musée d'Orsay Paris
07:00 Publié dans Musées, expos, spectacles, Nouvelles | Tags : et l’or de leurs corps, gauguin, peinture | Lien permanent | Commentaires (2) | Facebook | | |
Commentaires
Excellent ce jeu de mots.
Écrit par : Le vieux scaph' | 30/05/2010
Je suis heureux Vieux scaph' que vous ayez apprécié cette petite bêtise !
Écrit par : Corboland78 | 30/05/2010
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