Ma semaine télé du 29 mars au 4 avril

A partir du 3 mai la chaîne ARTE va rediffuser la série Max la menace. L'agent secret Max et sa collègue l'agent 99 vont nous replonger dans ce bain de loufoquerie bien venu qui pastiche tous les films d'espionnage avec un humour digne de l'inspecteur Clouseau. J'échangerais volontiers quelques épisodes de cette série contre l'intégrale des James Bond - mêmes ceux avec Sean Connery ! Créée en 1965 par Mel Brooks (hé ! oui !) et Buck Henry elle sera diffusée d'abord par NBC puis pour sa dernière saison entre 1969 et 1970 par CBS. Seul bémol à ces réjouissances annoncées, ça va passer à 18h10 et il faudra que je l'enregistre. Notons dès maintenant ce rendez-vous dans nos agendas.

 

Lundi appâté par le buzz - pardon, le ramdam comme on doit dire désormais pour éviter l'anglicisme mais sans ignorer que ramdam vient du mot ramadan d'origine arabe qui induit une vie nocturne bruyante, vous apprécierez au passage l'ironie de la réforme - je jette un coup d'œil sur TF1 et son nouveau magazine présenté par Emmanuel Chain Haute définition mais très vite je déchante car une odeur de racolage se répand dans la pièce alors j'éteins le poste pour aérer.

Mardi le Dr House avait certainement pris de l'avance sur la grève annoncée des médecins car sur TF1 en lieu et place il y avait du football Lyon/Bordeaux. Non pas un match du championnat de France mais un quart de finale de la Ligue des Champions pas moins, ce qui permet d'affirmer sans crainte d'être détrompé qu'une équipe française jouera la demi-finale. Quel match ! Des buts (3-1 pour les Lyonnais), des arrêts de gardiens époustouflants, un penalty qui fait encore jaser dans les chaumières girondines. Merci Bordeaux, l'équipe bancale - les bons devant, les mauvais à l'arrière - a permis de voir un match ouvert et riche en rebondissements dramatiques. J'attends le match retour avec impatience.

Le lendemain mercredi, France2 poursuit la diffusion des Contes et nouvelles du XIX siècle, ce soir nous avions au programme, Le mariage de chiffon adaptation du roman de la comtesse de Mirabeau Martel avec Hyppolite Girardot et Christa Theret. Une fille délurée refuse les prétendants qu'on lui présente avant finalement de trouver l'amour. Extrait : Alors que Chiffon est sortie à l'insu de sa mère, celle-ci se lamente « Tu es sortie en cheveux, sans chapeau, tu veux ressembler à une créature ! ». Suivi de Un gentilhomme d'Octave Mirbeau avec l'excellent Daniel Russo à la voix grave et bien placée. La dure vie d'un secrétaire particulier de hobereau normand assimilé à un intellectuel prolétaire qui prostitue son talent.   

Vendredi sur France2 un téléfilm avec Zabou Breitman et Catherine Jacob, Notre-Dame des barjots. Polar dans le milieu hospitalier, le fils d'un mandarin semble avoir découpé en morceaux sa petite amie. Le grand patron appelle son adjointe psychiatre urgentiste à l'aide. La police mène son enquête, la psy aussi. Manipulations en tous genres et intérêts professionnels se mêlent pour dérouter la psy. Un téléfilm étrange dans sa réalisation, ce qui nous sortait du ronron habituel, pour une histoire de fous. Etait-ce bien ? Heu .... C'était surtout barjot ! 

Enfin hier soir dimanche je n'ai pas vraiment le choix puisque le programme de France2 s'impose sans hésitation possible, le film Les tontons flingueurs, le classique parmi les classiques. Œuvre de Georges Lautner (1963) avec Lino Ventura, Bernard Blier, Francis Blanche, Jean Lefebvre et les autres tous inoubliables débitant les savoureux dialogues d'Audiard dont on se remémore certaines tirades avec gourmandise chez les esthètes du bon mot ; la scène dans la cuisine atteint des sommets avec des « Touches pas au grisbi, salope ! » éructé par un Francis Blanche hors de lui, ou encore « J'ai connu une polonaise qu'en prenait au petit-déjeuner. Faut quand même admettre que c'est plutôt une boisson d'homme » etc.

Les dialogues sont tellement sublimes que je ne résiste pas au plaisir de vous les livrer dans leur intégralité, faites-en votre miel en attendant une nouvelle diffusion de ce chef-d'œuvre.  

Les Tontons Flingueurs.pdf