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30/05/2010

Sharon Jones & The Dap-Kings : I learned the hard way

Sharon Jones.jpgQuand les stridences des guitares vous irritent, le fracas des batteries vous assomme, les accords trop entendus du blues vous lassent, il y a encore le recours au R&B - le Rythm & Blues comme on disait de mon temps - pour calmer vos pauvres oreilles avides de musique.

Sharon Jones vient de faire son entrée dans ma discothèque alors qu'à plus de cinquante ans (elle est née en 1957 à Augusta en Géorgie, comme James Brown !) et une vie riche en boulots divers (convoyeuse de fonds, gardienne de prison etc.) elle sort son quatrième album. Un court CD de 39' selon nos critères actuels mais assez dans la lignée des albums vinyles des années 60 ce qui nous replonge dans la musique de cette époque dont le disque en restitue le son grâce à son enregistrement sur du matériel vintage, amplis à lampes et magnéto Ampex 8 pistes.

Epaulée par les Dap-Kings un groupe de briscards - paradoxalement blancs en majorité - ayant joué avec Al Green et Amy Winehouse (album Back to black), la petite (au vu des photos) mère Jones nous livre des compositions originales en grande partie écrites par Bosco Mann le bassiste qui par ailleurs est aussi co-fondateur du label Daptone Records et producteur, enregistrées dans le studio maison.

Douze titres qui nous font survoler les territoires du Rythm & Blues, la soul délicate typique de Philadelphie (The game gets old), le funk (Money), une évocation de Booket T (She ain't a child no more) ou Sam Cooke avec Mama don't like my man un des meilleurs titres de l'album.

Sharon Jones possède une belle voix claire (Better things), le groupe derrière elle est habile, les sax nous ramènent aux belles heures des studios de Muscle Shoals ou de Stax, les titres ont tous ce petit quelque chose qui rappelle un classique connu mais, comment dire ? si le CD est très agréable à écouter et qu'il a rejoint ma playlist des favoris du moment dans mon Ipod je n'irai pas crier au « génial » comme je l'ai lu dans certains magazines spécialisés. Que Sharon Jones profite du mouvement de « soul revival » de ces dernières années, tant mieux car elle ne démérite pas et c'est l'occasion pour moi d'extirper des fonds de ma discothèque les illustres ancêtres Otis Redding, Aretha Franklin et tous les autres.        

 

Pour vous faire une idée de la bonne femme, voici le titre I learned The Hard Way

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