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19/08/2010

Diane et ses compagnes

Les jeunes filles avaient joué toute la journée à cache tampon et un, deux, trois soleil. Puis elles avaient couru à travers champs, cueillant des coquelicots et des marguerites pour s’en faire des couronnes qu’elles avaient d’ailleurs égarées entre temps. Le soleil brûlant de cette après-midi d’été les faisant transpirer, Diane la meneuse de cette troupe rieuse proposa d’aller se rafraîchir au bord de la rivière toute proche.

Jupes troussées, les pieds dans l’eau claire du ruisseau, elles poussaient des cris d’effroi autant que de froid, tant la différence de température leur glaçait les miches. D’un geste de Diane, toutes regagnèrent la rive et se préparaient à une petite sieste bien méritée mais la meneuse n’en avait pas terminé. Avant que de s’étendre sur l’herbe tendre, il fallût lui essuyer les pieds « et n’oubliez pas de passer entre les orteils ! ».

Les quelques heures de complicité féminine touchaient à leur fin, la patronne était de retour, elle ordonnait et les bonniches exécutaient. L’une tournait le dos feignant de rien entendre, l’autre se frictionnait la cheville trop occupée pour intervenir, comme toujours c’était Cendrillon la novice qui écopait de la tâche sous l’œil interrogateur du chien Bébert. A cette heure elle lui séchait les pieds, tout comme ce matin elle lui avait lavé les cheveux et d’ici ce soir il faudrait lui torcher le cul sûrement. Fermant les yeux un court instant elle fit un vœu mauvais avant de terminer son travail.

 

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Diane et ses compagnes de Johannes Vermeer (vers 1655-1656). 98,5 x 105cm au Mauritshuis de La Haye.

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