07/11/2010
Victorien Sardou
Victorien Sardou (1831-1908) fut l’un des plus grands dramaturges de la seconde moitié du XIXème siècle, élu à l’Académie Française en 1877. Parmi les œuvres de Victorien Sardou, tantôt satiriques, tantôt historiques, telles que « Patrie » ou « Madame Sans Gêne », sept d’entre elles furent écrites pour Sarah Bernhardt. Aujourd’hui de sa vaste production il ne reste rien, son style est démodé et ses intrigues feraient sourire. Célèbre et fortuné, il n’oubliera pas ses années de lutte et ses débuts difficiles, aussi essaiera-t-il toujours d’aider avec générosité autour de lui, amis ou inconnus.
Conseiller municipal de 1865 jusqu’à sa mort, il fut nommé maire de Marly pendant la difficile période de 1870. Sa maison sera occupée par l’envahisseur prussien qui ne fera aucuns dégâts. Bienfaiteur de la ville, il contribua à en restaurer le patrimoine et l’aménager (il fit peindre par Camille Piton deux grandes fresques dans la salle des mariages de la mairie), comme il sût être ambassadeur de la culture française à l’étranger. Reconnaissante, la ville lui érigea une statue dans la cour de l’hôtel Couvé afin de ne jamais oublier celui qui avait tant marqué la vie du village durant quarante ans, à la silhouette tant reconnaissable avec son béret de velours et son foulard blanc autour du cou. Victorien Sardou mourra à Paris mais sera inhumé à Marly le 10 novembre 1908.
Construite à partir de 1685, la propriété du Verduron, où il s’installa en 1863 après avoir longtemps loué un chalet à Louveciennes, avait appartenu à Louis Blouïn, premier valet de chambre de Louis XIV qui avait succédé à Bontemps en 1704. La grille de fer forgé inspirée du domaine de Versailles, fut réalisée en 1873 par Poupart un artisan serrurier local. Victorien Sardou avait l’habitude de dire qu’elle lui avait été offerte par les acteurs de la Comédie Française, en référence aux succès financiers de ses pièces. Elle s’ouvrait sur une allée de sphinx réalisée par l’archéologue Mariette « l’homme par lequel s’arrêta le pillage des merveilles de l’Egypte des pharaons » et provenant du pavillon égyptien de l’Exposition Universelle de 1867. Il rachètera aussi des éléments du château des Tuileries, notamment une belle colonne avec les initiales de Catherine de Médicis, d’Henri II et d’Henri III. Il ajoutera aussi dans les jardins une statue de Pajou. Il fera construire l’Orangerie, transformée depuis en maison particulière, qui servait parfois de théâtre. De la maison – on peut presque dire château – construite sur les hauteurs de la ville, face à l’église, on pouvait admirer le panorama jusqu’à Saint-Germain-en-Laye.
Sardou aimait la profusion en tout, la lumière, les fleurs, un art de vivre très théâtral en somme. Sa bibliothèque comptait au moins 80 000 ouvrages et documents, de vrais archives dont il se servait pour écrire ses drames historiques comme Thermidor. A Marly il avait de nombreuses discussions avec les érudits locaux.
07:00 Publié dans Echos de ma ville | Tags : victorien sardou, histoire, littérature, théâtre | Lien permanent | Commentaires (0) | Facebook | | |
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