Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

26/03/2011

Demain je vote

Second tour des élections cantonales oblige, demain j’irai voter, déposer mon bulletin dans l’urne. Il semblerait que je fasse partie de cette minorité qui vote car si j’en crois les analystes, le taux l’abstention est en hausse – tous scrutins confondus – depuis plus de dix ans, avec l’exception confirmant la règle, les présidentielles de 2007.

Les Français sont déçus des politiques, et non de la politique, écoeurés par les partis majeurs UMP et PS, les uns n’ayant pas de réponses à donner aux problèmes du pays, les autres n’offrant même pas un embryon de programme crédible. Quant aux « petits » partis, une bonne idée chez l’un et une bonne idée chez un autre ne suffisent pas vraiment à convaincre. Ajoutons à ce déficit d’idées ou de solutions, les conflits de personnes ou de courants qui les poussent tous à vouloir être calife à la place du calife et l’abstention s’explique simplement.

Dimanche dernier on a vu le FN faire de bons résultats, seul parti sortant gagnant de ce premier tour. La droite s’est bouffé le nez toute la semaine sur les consignes de vote à donner à ses militants lors du deuxième tour, la gauche s’est exprimée dès le soir des élections pour organiser un front républicain appelant à voter à droite si ça permettait de faire chuter le candidat FN. Cris d’orfraie devant le péril Front-Nationaliste mais on a déjà joué ce film en avril 2002, lors du duel entre Chirac et le père Le Pen, et depuis neuf ans ( !) qu’ont fait la droite et la gauche (dans la mesure de ses moyens) pour combattre ce fléau ? Que dalle ! A chaque élection on voit le FN gagner des points, ce n’est plus une surprise pour personne de voir ce parti se hisser lentement mais sûrement dans la cour des grands.

Jusqu’à maintenant, le sursaut du second tour a permis de repousser la vague d’extrême droite, mais un jour les électeurs en auront assez de devoir voter pour un candidat qu’ils honnissent mais seule alternative au FN. Les électeurs en auront assez qu’on leur force la main à voter « contre » un candidat et non « pour » leur candidat. En 2002 j’avais voté Chirac pour contrer Le Pen, en 2012 ça me ferait bien mal où je pense de voter Sarkozy pour devoir éliminer Marine ! 

Pour l’instant nous n’en sommes qu’aux cantonales, demain j’irai voter et même si mon vote est blanc je veux qu’il soit comptabilisé, au moins n’aurais-je jamais le sentiment de n’avoir rien fait à mon niveau de simple citoyen.  

Les commentaires sont fermés.