Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

24/05/2011

Maud Tabachnik : Désert barbare

littérature, polar, maud tabachnik, Maud Tabachnik écrivaine française est née en 1938 à Paris, mais ce n’est qu’en 1990 qu’elle fait paraître son premier roman qui sera suivi de nombreux autres.

Ce nouveau bouquin, un thriller, réunit d’après ce que j’en ai compris n’étant pas un familier de l’œuvre de Maud Tabachnik, deux personnages récurrents de l’auteur, le lieutenant de police Sam Goodman et son amie la journaliste homosexuelle Sandra Khan. Le premier est impliqué dans le meurtre d’une petite frappe tentant de braquer une épicerie à Boston alors qu’il enquête sur un Haïtien trempant dans des trafics en tout genre, drogues, femmes et enfants ! La seconde est engagée par un riche couple, pour retrouver leur fille enfuie avec une bande de drogués violents, menés par un guru sataniste du genre Charles Manson. Les hasards de leurs enquêtes respectives vont les amener tous deux dans le désert de l’Arizona pour un premier épilogue.

Blanc, Blacks, Coréens, hold-up, massacres, secte, le flic Juif, la journaliste gouine, les policiers corrompus, tous les ingrédients d’un bon polar sont réunis ici et la mayonnaise monte très vite car Tabachnik se joue des codes du polar et possède le tour de main de l’auteur expérimenté dans le genre.

Le roman est dense, les personnages sont bien campés, les détails sur la vie privée des deux héros viennent épaissir la sauce et les « exploits » des méchants (attaque de banque, massacre de victimes) font saliver l’amateur de thriller. Construit en mille –feuille, un chapitre avec Sam, un autre avec Sandra, un suivant avec le guru sataniste etc. le roman nous tient en haleine, comme les phrases sont très courtes, en coups de poing, la lecture s’accélère pour arriver au terme de cette odyssée macabre. Petites critiques, j’ai trouvé la fin (en deux temps) un peu faible, surtout la toute dernière page ainsi que le passage avec le banquier Brad Timmermann qui se pisse dessus pendant le braquage de sa banque avant de faire preuve de virilité face à quelques teigneux dans un rade pourri du désert, ça  m’a paru contradictoire. Il faut bien chipoter un peu et qui aime bien châtie bien.

En fait un très bon thriller qui vous fera passer un excellent moment dans votre transat au soleil.   

« Brad tombe à genoux et sanglote. Le petit crâne ne peut-être que celui de son fils. Des os de taille inégale sont disséminés autour dela tombe. Deslambeaux de chairs desséchées pendent encore sur certains. Il se penche et ôte avec précaution un bracelet d’argent noirci resté sur un os, et le regarde comme quelqu’un qui n’y croit pas. Il se traîne à genoux vers les autres ossements, mais soudain, je vois une boule sombre cavaler avec une rapidité inouïe vers la main droite de Timermann sur laquelle il s’appuie. – Attention ! J’ai hurlé en me jetant sur lui et en le faisant rouler sur le sable, tandis que, les yeux exorbités d’horreur, je regarde passer à nous frôler une énorme araignée. Je l’aide à se relever et on recule hors de portée du monstre. – Une tarentule, murmure-t-il d’une voix chevrotante, elles ne sont pas toutes mortelles. – D’accord, mais c’est pas l’endroit pour vérifier, dis-je tremblante de dégoût. »

 

littérature, polar, maud tabachnik, Maud Tabachnik   Désert barbare   Albin Michel  - à paraître le 1er juin 2011 -

 

 

Les commentaires sont fermés.