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12/08/2011

Lepture tacheté

Le Lepture tacheté également appelé Strangalia tachetée (Leptura maculata ou aussi Rutpela maculata) est un coléoptère longicorne de la famille des cérambycidés. Les longicornes sont des coléoptères au long corps à bords parallèles, souvent de grande taille, avec de très grandes antennes qui atteignent au moins les 2/3 de la longueur du corps et parfois jusqu’à quatre fois celle-ci. La coloration varie selon les espèces.

Le long corps étroit de ce Lepture dont la taille atteint 1,5 à 2cm, se rétrécit encore à l’arrière. Ce sont surtout ses élytres aux motifs jaunes pâle et noirs qui retiennent l’attention. On le trouve de mai à août dans les forêts de feuillus et mixtes, des régions de basse altitude jusqu’en montagne.

Capable de voler, le lepture visite les fleurs durant la journée, de préférence les ombellifères. Il se nourrit des différentes parties de la fleur et consomme pollen et nectar. La femelle fécondée pond ses œufs dans l’écorce fendillée d’arbres morts. Les larves qui ressemblent à des asticots, vivent dans le bois pourrissant et se nourrissent en creusant de longues galeries tortueuses. Elles se nymphosent à l’intérieur du bois après un développement de deux à trois ans. Les jeunes coléoptères se fraient un chemin vers l’extérieur en juin. Une fois adulte, l’insecte ne vit que moins d’un mois !

Le dernier mot sera donné à Jean-Henri Fabre, dans ses Souvenirs entomologiques à propos du développement des larves des longicornes, il note :

« La loi générale se dégage très nette de ces quelques données : les larves lignicoles des longicornes et des Buprestes préparent le chemin libérateur de l’insecte parfait, auquel il suffira

tantôt de franchir une barricade en copeaux, en vermoulure, tantôt de percer une faible épaisseur de bois ou d’écorce. Par un revirement singulier des habituelles attributions, le jeune âge est ici la période de la force, de l’outillage puissant, de la ténacité dans le travail ; l’âge adulte est la période des loisirs, de l’ignorance industrielle, des ébats d’oisifs sans profession. L’enfant a son paradis dans les bras de sa mère, sa providence ; ici l’enfant, le ver, est la providence de la mère. De sa dent patiente, que ne rebutent ni les périls du dehors ni les sondages pénibles à travers le bois dur, il l’achemine aux suprêmes joies du soleil. Le jeune prépare vie douce à l’adulte. »

 

insectes, entomologie, jean-henri favre,

 

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