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20/10/2011

Nous étions un peuple sans lois

« Nous étions un peuple sans lois, mais nous étions en très bons terme avec le Grand Esprit, Créateur et Maître de toutes choses. Vous présumiez que nous étions des sauvages. Vous ne compreniez pas nos prières. Vous n’essayiez pas de les comprendre. Lorsque nous chantions nos louanges au soleil, à la lune ou au vent, vous nous traitiez d’idolâtres. Sans comprendre, vous nous avez condamnés comme des âmes perdues, simplement parce que notre religion était différente de la vôtre.

Nous voyions la main du Grand Esprit dans presque tout : le soleil, la lune, les arbres, le vent et les montagnes. Parfois nous l’approchions par leur intermédiaire. Etait-ce si mal ? Je pense que nous croyons sincèrement en l’Être suprême ; d’une foi plus forte que celle de bien des Blancs qui nous ont traités de païens… Les Indiens vivant près de la nature et du Maître de la nature ne vivent pas dans l’obscurité.

Saviez-vous que les arbres parlent ? Ils le font pourtant ! Ils se parlent entre eux et ils vous parleront si vous les écoutez. L’ennui avec les Blancs, c’est qu’ils n’écoutent pas ! Ils n’ont jamais écouté les Indiens, aussi je suppose qu’ils n’écouteront pas les autres voix dela nature. Pourtant, les arbres m’ont beaucoup appris : tantôt sur le temps, tantôt sur les animaux, tantôt sur le Grand Esprit. »

Ainsi s’exprimait Walking Buffalo (Tatanga Mani), Indien Stoney, né en 1871 et devenu messager de la paix pour le gouvernement canadien. Il est décédé en 1967. Ses propos ont été consignés par T.C. McLuhan dans son ouvrage Pieds nus sur la terre sacrée, paru chez Denoël en 1974.

Aujourd’hui les Blancs n’écoutent guère plus, ou à peine, ils sont satisfaits, ils ont inventé la Taxe Carbone !

 

 

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