Amy Winehouse : Lioness Hidden Treasures

Même si vous n’êtes pas un inconditionnel d’Amy Winehouse, vous n’êtes pas sans ignorer qu’elle est décédée en juillet dernier à Londres, alors qu’elle entrait dans sa vingt-septième année. Je ne reviens pas sur les conditions de son décès, paradoxales, puisque résultant d’un excès d’alcool alors qu’elle semblait avoir décroché de son addiction aux bouteilles !

Une courte carrière et une discographie plus que riquiqui, deux albums pas plus, Franck en 2003 et Back To Black en 2007 ainsi qu’une poignée de singles. C’est peu, mais assez pour deviner que l’artiste avait du talent, même si je n’irai pas plus loin dans l’apologie. A peine disparue, on a parlé d’un album qui allait sortir, le voici !   

Une douzaine de titres bricolés bien entendu, c’est à dire que la voix d’Amy est enveloppée dans des orchestrations faites post-mortem, elle chante bien et l’on retrouve son phrasé moelleux et gouailleur qui caractérise sa voix.

Le titre le plus ancien, The Girl From Ipanema  la fameuse bossa jazzy, date de 2002 et c’est l’un de ses premiers enregistrements en studio, tandis que le plus récent et le dernier mis en boîte de son vivant, est de cette année, Body & Soul, enregistré avec Tony Bennett pour son disque de duos. A ce titre connu, il faut rajouter Tears Dry On Their Own et Wake Up Alone dans des versions différentes et moins bien que celles du CD Black To Black, ainsi que Valerie déjà paru en single en 2007. 

Globalement l’album est agréable à écouter, on peut contester un invité rappeur sur Like Smoke pas du meilleur effet ou le jeu de batterie sur certains titres qui casse un peu les oreilles, mais pour moi ce CD est surtout destiné aux « complétistes », ceux qui veulent posséder tous les enregistrements de leur idole. Sans rien retirer au talent d’Amy Winehouse, cet Hidden Treasures  ne lui ajoute rien non plus, un CD dispensable donc et il est préférable de se contenter de ses deux précédents opus dont elle avait signé le bon à écouter.