04/01/2012
Les étrennes que je ne donne pas
La tradition veut qu’en janvier on donne leurs étrennes à certaines professions, telles que concierges, éboueurs, facteurs et autres. Je pressens que vous me voyez venir, mais qu’importe je continue sur ma lancée, ce n’est pas ce poste de dépenses qui grève le plus mon budget, pour la bonne raison que je n’en distribue pas !
Après avoir consulté le Grand Robert, mon ami qui sait tout, j’ai bien noté sa définition du terme « étrennes » et je vous la recopie pour information : « gratifications que l’on donne en fin d’année aux domestiques et à certains employés ».
N’ayant pas de domestiques à mon service, une partie des éventuels bénéficiaires de ce pourboire sont éliminés d’office de ma liste. Quant aux autres, quels sont-ils ? Analysons le cas de chacun d’entre eux.
La concierge vient en tête de la liste bien évidemment. Pas de chance pour elle, ou coup de pot pour moi, je n’ai pas de concierge. Il y a bien des gardiens par groupe d’immeubles, mais leur rôle n’est pas très net, ils ne s’occupent pas des poubelles, ni du courrier et ne prennent pas les paquets livrés quand vous êtes absents ! Une fois dressée la liste de tout ce qu’ils ne font pas, on ne voit pas de raison pour leur glisser la pièce.
Et le facteur me direz-vous ? Lui, c’est particulier. Je n’ai rien contre le facteur, mais j’ai beaucoup à dire contre la Poste, or, l’un étant le représentant de l’autre, je reconnais qu’il paye pour la boutique qui l’envoie. Et si j’examinais de près sa prestation, je suis certain que je pourrais lui imputer la mauvaise distribution de mes magazines qui s’égarent, de formulaires d’avis de passage déposés dans ma boîte aux lettres avec retard, bref, toutes ces petites contrariétés qui m’agacent assez pour que lui aussi ne touche pas le billet qu’il espère peut-être.
Autre profession qui revendique l’encaissement d’étrennes, les éboueurs. Chez nous, ils ont la décence de ne pas se présenter à nos portes. Notre domaine est clos et interdit aux voitures, les poubelles sont ramassées en interne par des employés payés par le syndicat des copropriétaires, puis déposées en un lieu unique, dans des containeurs appropriés, ce qui facilite le ramassage des ordures par les employés de la ville, je n’ai donc aucune raison de leur filer ma monnaie.
Il ne reste plus que les pompiers. C’est vrai que je n’ai pas grand-chose à leur reprocher, si ce n’est cette manie déplorable de circuler en ville, sirènes hurlantes et à toute vitesse. A part ça, ce sont souvent de sympathiques garçons, toujours prêts à rendre service. Mais je ne sais pas, s’ils ne passent plus, ou bien si, l’âge venant, je n’entends pas sonner à ma porte, toujours est-il que cela fait plusieurs années que je n’ai pas vu leur casque rutilant dans l’encadrement de ma porte d’entrée. J’avouerai que cela ne me manque pas réellement.
Donc pour moi, les étrennes c’est comme les pourboires, c’est un surcoût qui n’a aucune raison d’être. Sauf, éventuellement, quand le job pour lequel l’employé est déjà payé, est accompagné d’un service particulier et gracieusement offert. Là, en remerciement, je peux mettre la main au porte-monnaie. Mais « un service particulier et gracieusement offert », vous voyez ça souvent, vous ?
07:00 Publié dans Echos de ma vie | Tags : étrennes, facteurs, concierges, éboueurs, pompiers | Lien permanent | Commentaires (0) | Facebook | | |
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