30/01/2012
Ma semaine télé du 23 au 29 janvier
« Il avait une tête bien organisée, Charlie ; il avait vite compris que son succès, comme celui des autres groupes, dépendait de sa capacité à insulter les médias. Fort heureusement, mon copain Charlie était doué pour la cruauté. (…) « Nous ne sommes que de la merde », déclara-t-il, une fois, en début de soirée, à la télévision. « On ne sait pas jouer, on ne sait pas chanter, on ne sait pas écrire de paroles, et tous ces connards nous aiment ! » Un couple de parents, devenus enragés, avaient, dit-on, défoncé leur écran de télévision à coups de pied. » Hanif Kureishi Le bouddha de banlieue
Lundi soir ARTE m’avait fait plaisir, réalisant un de mes souhaits récents. Je me souvenais des bons vieux films de jadis, en N&B, polars américains auxquels j’ai sustenté mes premières amours cinématographiques, et je me demandais si jamais j’aurais l’occasion de revoir Burt Lancaster dans un de ses films. J’en rêvais, ARTE l’a fait avec ce polar de Robert Siodmak (1946), Les tueurs. Aux côtés de l’acteur, Ava Gardner dans le rôle de la ténébreuse ensorceleurs qui causera la perte, bien entendu, du bandit amoureux. Après ce moment de régal, j’enclenche le magnétoscope qui durant ce temps travaillait pour moi, enregistrant Castle sur France2. Car il était impossible que je manque cet épisode, le dernier de la Saison 3. Chaque dernier chapitre clôturant une série est toujours de qualité pour relancer l’intérêt futur du téléspectateur, ce fût le cas encore, puisqu’il s’avéra que le capitaine et patron de Kate Beckett trempa indirectement dans le meurtre de sa mère, ce qu’il paiera de sa vie ce soir dans un sacrifice rédempteur, avant que la belle abattue et mourante dans les bras de Castle, ne l’entende lui déclarer, enfin mais trop tard, son amour ! Après avoir épuisé mes derniers Kleenex et repris mes esprits, je réalisais qu’une saison 4 suivrait, donc Kate Beckett ne pouvait pas être morte ! Soulagé, je m’endormis le cœur plus léger. Quelle soirée !
Mardi, sans raison valable si ce n’est la flemme d’éteindre mon poste, je m’installe devant M6 pour un film d’Alex Proyas (2009), Prédictions. Une feuille de papier sur laquelle s’alignent des séries de chiffres qui s’avèrent correspondre aux dates de catastrophes à venir et in fine, à la fin du monde. Nicolas Cage s’agite pour y comprendre quelque chose. Un machin sans intérêt aucun d’où ne peuvent être sauvés ni les acteurs (ce pauvre Nicolas Cage semble garantir par sa seule présence dans un film qu’il s’agit d’un navet ?), ni la mise en scène, ni le scénario. Le comble, non seulement c’est mauvais mais en plus ça dure une éternité ! Le vide sidérant.
Mercredi sur France2 pour Les hommes de l’ombre. Une série en six épisodes, diffusée durant trois mercredis consécutifs. Le président de la république vient d’être victime d’un attentat, aussitôt la course au pouvoir se déclenche. Cette première soirée m’a bluffé, tout est parfait (si on excepte une approche trop manichéenne, mais je réserve mon opinion car ce n’est que le début), le scénario et la mise en scène, quant au casting il est superbe avec notamment Philippe Magnan en évident premier ministre ambitieux, Bruno Wolkowitch en publicitaire ami du défunt et Nathalie Baye secrétaire d’état poussée à la candidature suprême. Je critique souvent les séries françaises quand je daigne les regarder, mais ce soir je tire mon chapeau, bravo !
Jeudi sur ARTE avec les Tudor. Le roi Henri VIII est toujours sous le choc du décès de sa femme, retiré avec son bouffon il délire abandonnant le pouvoir, par ailleurs son abcès à la jambe le mine profondément. Durant ce temps, on complote autour de lui, chacun cherche à le voir se remarier, meurtres et exécutions sommaires, Cromwell sent que son avenir s’assombrit. Bref, une fois encore on ne s’endort pas avec les Tudor.
Samedi sur France3, Le sang de la vigne. Un nouvel épisode (La robe de Margaux) des enquêtes de l’œnologue fin limier Benjamin Lebel dans le Bordelais. Pierre Arditi, Claire Nebout, Vincent Walterhalter, les comédiens sont sympathiques, l’intrigue ne donne pas mal au crâne, un programme pépère et une enquête plan-plan, un programme idéal pour passer une bonne nuit.
Dimanche soir, pourquoi m’énerver et mal dormir ensuite, avec Sarkozy en direct sur les principales chaînes de télévision, alors que demain j’en saurai tout autant avec des extraits choisis et commentés par les journalistes. Ne gâchons pas cette fin de beau week-end, sur France3, Inspecteur Barnaby me conviendra mieux. Un Barnaby peut en cacher un autre, le mien est parti à la retraite, son cousin le remplace et nous ne nous connaissons pas encore suffisamment pour que je juge équitablement cette nouvelle série. A suivre, peut-être ?
J’ai beaucoup regardé la télévision cette semaine, les diffusions des chaînes mais aussi quelques bricoles qui traînaient sur mon magnétoscope et qui allaient atteindre leur date limite de consommation. Mon disque dur est désormais vierge, le retard rattrapé. Je suis fin prêt pour de nouvelles aventures. Action !
07:00 Publié dans Vu à la télé | Tags : télévision, burt lancaster, ava gardner, pierre arditi | Lien permanent | Commentaires (0) | Facebook | | |
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