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23/02/2012

Les Doors : L.A.Woman

120223 DOORS.jpgIl y a cinq ans, quand j’ai ouvert cette boutique, j’ai aligné à la suite plusieurs billets sur les albums de rock qui constituaient à mes yeux, le minimum obligatoire pour parler de discothèque idéale. Parmi eux, L.A.Woman des Doors. 

Ce mythique album a été réédité en fin d’année dernière, en version remasterisée complétée d’un second CD de bonus, pour commémorer son 40e anniversaire. Je ne reviens donc pas sur l’album que j’avais déjà évoqué ici, mais sur ce qui nous intéresse plus particulièrement aujourd’hui, ce second CD. Neuf titres, sept sont des versions alternatives, c'est-à-dire des prises différentes de celles connues de tous et deux morceaux sont des inédits.

Ces bonus permettent d’apprécier L.A.Woman avec une paire d’oreilles neuves, le son est énorme, mais les versions sont plus brutes, loin d’être parfaites comme nous les connaissions dans leurs versions finales. L’album originel n’était pas particulièrement surproduit, quelques overdubs sans plus, mais les versions qu’ont peut écouter ici sont carrément dépouillées. Les Doors jouent dans votre cave, la musique est plus proche du blues sans que ce soit une réalité stricto sensu, et l’on sent qu’on est très proche de l’os. Pour rappel historique, l’album avait été en registré sur une console huit pistes installée dans les bureaux du groupe, petite tambouille entre amis. La guitare est mixée très en avant, ponctuations rythmiques sauvages avec ce son aigrelet typique de Robbie Krieger encore plus évident ici, à l’exact opposé du reste du groupe au son bien gras, les lignes de basse de Jerry Scheff ex-bassiste d’Elvis Presley venu en renfort sur ce disque, ronflent que c’en est un bonheur, tandis que la batterie moelleuse mais pas toujours subtile de John Densmore bat comme un cœur de bœuf. Marc Benno, autre recrue ponctuelle, ajoute ses parties de guitare derrière l’orgue stratosphérique et quasi magique de Ray Manzarek. La voix grave et sensuelle du grand Jim Morrison (1943-1971) fait le reste.   

Entre les titres on entend discuter les musiciens ou bien Bruce Botnick, l’ingénieur du son qui remplaça Paul Rothchild au pied levé après sa démission surprise, annoncer le numéro de la prise, tandis que Densmore frappe ses baguettes en rythme l’une contre l’autre, pour donner le top de départ du morceau.  

Le Cd s’ouvre avec The Changeling, le cri de Jim, le dialogue guitare et orgue, Love Her Madly et sa ligne de basse monstrueuse, Cars Hiss By My Window sonne comme un blues, L.A.Woman et ses alternations de tempo qui en ont fait un titre culte aussi époustouflant aujourd’hui qu’il y a quarante ans ! EtThe WASP avec Jim qui parle plus qu’il ne chante. Sur Been So Long la voix de Jim Morrison n’est pas parfaite mais Krieger se déchaîne à la guitare, enfin dernier titre connu, Riders On The Storm, Jim se laisse aller avec quelques mesures de Rawhide avant que le morceau ne débute réellement, la basse énorme, le piano électrique cristallin de Manzarek et les cymbales de Densmore avant que ne s’installe une ambiance pesante légèrement angoissante due au drumming de John Densmore, l’un des grands morceaux de ce fameux album.

Les deux inédits, inutile de se la péter, n’ont pour seul intérêt que d’être inédits ! She Smells So Nice  est un titre rapide et enlevé, agréable mais sans magie particulière, hélas la voix de Morrison n’est pas à son avantage car le micro devait être défaillant. Quant à Rock Me, adaptation du Rock Me Baby de Muddy Waters, c’est un vrai blues bien baveux, avec là encore une partie vocale défectueuse. Ce titre est peut-être inédit en version studio, mais les Doors le jouaient sur scène.

Ceux qui ne connaissaient pas cet album des Doors doivent impérativement se le procurer, ne serait-ce que pour être crédibles quand ils parlent de rock. Quant aux anciens, qui possédaient l’album originel, ils auraient tout intérêt à récupérer ce second CD (il existe mille moyens, quand on a de l’imagination) et se faire une cure de Doors durant quelques semaines. Bonheur garanti et certifié, croix de bois, croix de fer, si je mens, je vais en enfer.    

 


The Doors - She Smells So Nice (L... par Maraladanten  

 

07:00 Publié dans Musique | Tags : musique, rock, blues, doors, jim morrison | Lien permanent | Commentaires (2) |  Facebook | | |

Commentaires

vous avez bon goût : les doors, carnacki, Hendrix...

Écrit par : Pintoux | 28/02/2012

A vous lire j'en déduis que nous sommes au moins deux ... Merci pour votre visite et cette dédicace sur mon blog.

Écrit par : Corboland78 | 28/02/2012

Les commentaires sont fermés.