28/08/2012
Nous n’irons plus à Frisco
Nous n’irons plus à San Francisco, non pas que la ville ait été détruite par le Big One, le fameux tremblement de terre définitif qui doit rayer la Californie de la carte dans un avenir relativement proche, mais parce que Scott McKenzie est décédé le 18 août dernier à Los Angeles, atteint du syndrome de Guillain-Barré, à l'âge de 73 ans.
La nouvelle est passé inaperçue de tous ou presque mais pour moi elle a beaucoup d’importance. Scott McKenzie, né en Floride en 1939 sous le nom de Philip Blondheim, était un chanteur américain connu pour son succès, San Francisco (Be Sure to Wear Flowers in Your Hair), un hit de l’année 1967 qui sera repris et adapté en France par notre Johnny Hallyday national.
Scott dans sa jeunesse, dans les années 50, était copain avec John Phillips et ils jouaient de la musique ensemble dans d’obscurs combos. En 1964 alors que John Phillips monte le groupe The Mamas & The Papas (avec Denny Doherty, Cass Elliot et Michelle Phillips), McKenzie voulant chanter seul, part et suit son propre chemin. Deux ans plus tard, John Phillips écrit et produit le titre San Francisco pour McKenzie. Sur le morceau, Phillips joue de la guitare et Gary L. Coleman du carillon. Succès immédiat, la chanson est rapidement numéro un dans le monde entier. San Francisco devient un hymne hippie aux États-Unis, joué lors du festival « Summer of Love » à San Francisco.
Chanteur éphémère, il demeurera le symbole du mouvement « hippie » de l’été 1967 et si sa chanson aida à une certaine prise de conscience d’une partie de la jeunesse mondiale, son interprète ne connut jamais la gloire avec ses compositions suivantes et retomba dans l’oubli aussi vite qu’il était parvenu au rang de pop-star.
En 1970, Scott McKenzie arrête d’enregistrer, mais il coécrit Kokomo avec Mike Love, Terry Melcher (le fils de Doris Day) et John Phillips, chanson figurant sur la bande originale du film Cocktail avec Tom Cruise qu'interprète le groupe californien The Beach Boys en 1988.
Scott McKenzie restera pour moi un « passeur », un de ces artistes qui vous ouvre des portes ou vous montrent des chemins, outre le mouvement hippie qui me fascina longtemps et pour lequel je garde une tendresse certaine, la ville de San Francisco deviendra mon Eldorado et si l’attente fut longue, presque trente ans plus tard j’exaucerai mon rêve, voir la ville où tous les espoirs étaient permis. Tout cela à cause d’une chanson et d’un homme, alors rien que pour cela je lui devais bien ce court hommage.
07:00 Publié dans Musique | Tags : san francisco, hippies | Lien permanent | Commentaires (0) | Facebook | | |
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