13/09/2012
Lynyrd Skynyrd : Last Of A Dyin’ Breed
Si on devait écrire l’histoire du groupe Lynyrd Skynyrd, nul doute que c’est sur un faire-part de décès qu’on devrait le faire tant la camarde s’est acharnée sur ces malheureux.
Groupe américain fondé dans les années 60, ce n’est que vers 1973/1974 que Lynyrd Skynyrd se fait réellement connaître avec ses premiers albums (Pronounced et Second Helping) qui posent les bases du « Rock Sudiste », un rock influencé par la country du sud des Etats-Unis, tout comme l’Allman Brothers Band et quelques autres à cette époque. Guitares à tous vents et solos débridés, les Lynyrd Skynyrd ont trois fines gâchettes dans leurs rangs (Gary Rossington, Allen Collins et Ed King)) qui ne se privent pas d’étaler leurs talents complémentaires à la plus grande joie de leurs fans. Le genre de groupe qu’on écoute à fond quand on postule dans sa chambre d’adolescent au titre de roi de l’air guitar ! Aujourd’hui à soixante ans, j’ai un peu honte (?) de me remémorer ces souvenirs, car à me revoir in petto dans cette situation, me semble un peu débile… Mais basta ! Je ne renie rien non plus.
Accident d’avion et de voiture, maladie, faire le compte des décès réduisant le groupe à peau de chagrin ne serait pas très marrant, aussi je vous épargne la triste litanie. Pour résumer, en 2012 le groupe ne compte plus qu’un seul membre originel, Gary Rossington. Il y a toujours trois guitaristes pour assurer le mur sonore des six cordes, Gary est épaulé par Ricky Medlocke (ex-Blackfoot) et Mark Matejka. Un nouveau bassiste vient d’arriver, Johnny Colt (ex-Black Crowes) et le chant est toujours assuré par Johnny Van Zant le frère du défunt Ronnie. Ils sont neuf, ils y croient toujours dur comme fer, contre vents et marées ils continuent à tracer leur sillon pour y planter régulièrement la petite graine d’un nouvel album.
Je les avais perdus de vue depuis la fin des années 90, me régalant parfois d’un Free Bird, Simple Man ou autre Sweet Home Alabama tiré d’un des CD live de leur discographie, pour le plaisir d’écouter à nouveau ces cavalcades de solos de guitares entremêlées et jouissives. Quand j’ai appris la sortie de leur nouvel opus, ce Last Of A Dyin’ Breed, je me suis laissé tenté.
Un gros CD bourré jusqu’à la gueule, onze titres plus quatre bonus. Ca débute bien, un morceau donnant son titre à l’album, plein de slide guitare et la voix puissante de Van Zant. D’autres du même tonneau suivront au milieu desquels se glissent quelques ballades bien balancées comme Ready To Fly avec son piano apaisant ou le très beau Start Livin’ Life Again. Globalement tous les titres tiennent la route et certains devraient prendre leur ampleur en version scénique, mais … il se dégage de l’écoute du CD complet une sensation de lourdeur usante à la longue. J’avoue ne plus avoir vingt ans mais avec les années, les Lynyrd Skynyrd eux aussi ont pris du poids, au propre comme au figuré et ce rock trop plombé, désormais me casse un peu les oreilles. Disons que les torts sont partagés pour ce constat à l’amiable.
07:00 Publié dans Musique | Tags : rock, rock sudiste | Lien permanent | Commentaires (0) | Facebook | | |
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