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09/10/2012

Mark Knopfler : Privateering

121009 Mark Knopfler.jpgQuand Mark Knopfler déboule d’on ne sait où en 1978 avec son groupe Dire Strait, la pureté cristalline de ses solos de guitare en a laissé plus d’un sur le cul – dont moi – tant ils tranchaient avec la cacophonie punkisante de l’époque. Lassé par la gloire qui va lui tomber dessus, Knopfler partira ensuite vers d’autres aventures moins ébouriffantes et plus ou moins réussies, mais toujours avec honnêteté et sincérité.

J’avais donc un peu décroché et perdu de vue notre homme quand son nouveau CD est arrivé par hasard et opportunité sur ma platine. Un double album de vingt titres, dix par galette pour faire simple. Terminé les solos de guitares, je le savais, désormais l’artiste fait dans l’intime et le subtil modeste, une musique pour soirée au coin du feu quand le jour décline, le disque parfait pour un mois d’octobre.

Musique intime disais-je, mais néanmoins ils sont bien une quinzaine à la servir, mêlant instruments traditionnels du rock (guitare, basse, batterie) et folkloriques (bouzouki, flûte, violon, « uilleann pipes » etc.) en un vaste catalogue hétéroclite mais homogène par son traitement et son interprétation. Je pense en particulier à la voix de Mark Knopfler qui n’est pas un grand chanteur, loin s’en faut, mais qui sait restituer une belle ambiance de douceur ou de mélancolie. Et puis il reste quand même quelques discrètes interventions de guitare tout en finesse pour réveiller en nous des souvenirs d’envolées lyriques à jamais ( ?) rangées dans le fameux placard du bon vieux temps.

Les vingt titres se répartissent en country, blues et influences celtiques. Les blues sont joués à la manière Knopfler en évitant le côté « roots » mais certifiés authentiques grâce à l’harmonica de Kim Wilson (Don’t Forget Your Hat, Got To Have Something, Bluebird, Today Is Okay, After The Beanstalk). Des morceaux plutôt lents ou mid-tempo avec de rares moments d’énervement comme sur Corned Beef City, I Used To Could et Gator Blood. Quant aux influences celtiques on peut en entendre un écho sur Yon To Crows, Kindom Of Gold et Radio City Serenade.    

Pour ma part je retiendrais de ce CD, deux morceaux magnifiques, Redbud Tree qui ouvre le bal et Go Love, des mélodies délicates qui portent à la rêverie, admirablement servies par les instruments et la voix voilée de Mark.

Avec Privateering Mark Knopfler nous offre un très bon disque de « l’instant ». La musique parfaite pour vos soirées d’automne et d’hiver… pas plus ? Mais c’est déjà beaucoup monsieur !

 

 

 

07:00 Publié dans Musique | Tags : musique, rock, mark knopfler | Lien permanent | Commentaires (0) |  Facebook | | |

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