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02/01/2013

Tout comme Harry Potter

Il faut se faire une raison, les fêtes de fin d’année sont terminées.

Rangé le sapin en plastic, pliées les guirlandes lumineuses ou pas, emballés les petits sujets qu’on accroche dans l’arbre, calées dans leur boîte les boules de couleurs, tout est redescendu à la cave et a repris sa place dans le grand carton qui ne s’ouvre qu’une fois l’an. A chaque fois c’est pareil, j’ai un pincement au cœur quand le chapiteau se replie bien que j’en sache l’issue très exactement. Le premier jour de décembre j’installe le décor, le second jour de janvier je le démonte.

Un mois complet de féérie. On ne peut pas faire plus, à moins de tomber dans l’excès ou le gâtisme précoce, il faut savoir faire bonne mesure et je pense faire le maximum raisonnable. Ces décorations ne sont pas sans signification, bien au contraire. Elles me permettent de retrouver les joies et l’innocence de mon enfance, elles créent un environnement de paix et de joie, une illusion subjective de bonheur parfait.

Tout comme la cape d’invisibilité, protège Harry Potter des noirs regards de l’ennemi, les illuminations de Noël me cachent la dure réalité du monde et m’en excluent tant qu’elles brillent. De quoi pourrais-je souffrir pendant cette période quand les angelots me sourient du haut des sapins, que les Pères Noëls –suant sous le burnous écarlate - croisés dans les centres commerciaux me regardent d’un air bienveillant, que les rires des enfants et leurs yeux qui brillent de surprise et d’excitation créent une parenthèse de joie communicative.  

Pourtant même l’autruche sait qu’elle ne doit pas garder la pose trop longtemps si elle veut s’éviter un péril pire encore. J’ai remisé ma panoplie du douzième mois, repoussé mes gris-gris au loin, l’an neuf m’attend de pied ferme. Je suis prêt. 

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